Locke & Key Volume I, de Joe Hill et Gabriel Rodriguez

  • Locke & Key Volume I, de Joe Hill et Gabriel Rodriguez
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Locke & Key Volume I, de Joe Hill et Gabriel Rodriguez, traduit de l’anglais (États-Unis) par Maxime Le Dain, Bragelonne, « Milady », 2016 (VO : 2010-2011), 290 pages.

L’histoire

Keyhouse : un étrange manoir de la Nouvelle-Angleterre. Un manoir hanté, dont les portes peuvent transformer ceux qui osent les franchir… Après le meurtre brutal de leur père, Tyler, Bode et Kinsey découvrent leur nouvelle demeure, croyant y trouver le refuge dont ils ont besoin pour panser leurs plaies. Mais une ténébreuse créature les y attend pour ouvrir la plus terrifiante de toutes les portes…

⭐⭐⭐⭐⭐

Note : 5 sur 5.

Mon humble avis

Depuis le temps que je voulais commencer Locke & Key, je suis ravie d’avoir ouvert ce premier volume ! On y suit l’histoire de la famille Locke dont le père meurt de manière très violente au tout début de l’histoire : sa femme et leurs trois enfants quittent donc leur ville pour rejoindre le manoir Keyhouse, sur une île appelée Lovecraft. C’est en effet là que le père de famille avait grandit, et il avait toujours dit que s’il arrivait quoique ce soit, Keyhouse serait leur refuge.

Le temps présent se mêle aux flashbacks des différents personnages pour qu’on comprenne mieux à la lecture pourquoi cette famille a été attaquée. On se rend rapidement compte à quel point les raisons sont plus mystérieuses que ce qui est suggéré : le manoir Keyhouse est loin d’être ordinaire.

Ainsi, Bode, le plus jeune frère, découvre des clés qui ont des effets très particuliers et un puits qui abrite quelque chose de bien plus dangereux qu’un simple écho. Au fur et à mesure des souvenirs qui sont présentés et du contexte apporté, on réalise que les trois adelphes sont entraîné⋅es dans une histoire qui a commencé bien avant elleux, du temps où leur père était au lycée. À la fin de cette première intégrale, il reste encore de nombreux mystères et questions, qui donnent envie de continuer la lecture.

Les auteurs parviennent à instaurer une tension presque palpable au long de la lecture. En effet le lectorat comprend le danger dans lesquels les personnages s’embourbent, et à quel point le manoir Keyhouse est surnaturel, alors que les autres personnages n’ont aucune idée de ce qui se passe – ou n’y croient pas.

Cette tension est exacerbée par les personnages auxquels on s’attache rapidement, au fur et à mesure qu’on découvre leurs faiblesses, leurs passions et leur caractère. Ce n’est pas seulement le cas pour les enfants Locke, mais aussi pour d’autres personnages comme le professeur ou l’oncle. Un ensemble de personnages qui risque donc d’agrandir la liste de victimes de ces événements glauques, mais qui apporte une diversité et une substance non négligeable à l’histoire.

Même l’antagoniste est complexe et intéressant, avec un plan encore très mystérieux pour les lecteur⋅rice⋅s, mais qui est sans doute bien plus sanglant et violent qu’on ne l’imagine.

Même si la violence n’est pas omniprésente, elle survient suffisamment de fois pour que ce comics ne soit pas mis entre toutes les mains.

TW : mort, sang, violences physiques, prise d’otage, viol sous entendu, homophobie.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois