La femme parfaite

La femme parfaite

Lorsqu’Abbie se réveille à l’hôpital, elle ne se souvient de rien. L’homme à son chevet prétend qu’il est son mari. Il est un géant de la tech, le fondateur d’une des startups les plus innovantes de la Silicon Valley. Il lui dit qu’elle est une artiste talentueuse, la mère dévouée de leur jeune fils – et la femme parfaite.
Cinq ans plus tôt, elle aurait eu un grave accident. Son retour à la vie serait un miracle de la science, une révolution technologique dans le domaine de l’intelligence artificielle pour laquelle il a sacrifié dix ans de sa vie.
Mais alors qu’Abbie se souvient petit à petit de son mariage, elle commence à remettre en question les motivations de son mari, et sa version des événements. Doit-elle le croire quand il affirme qu’il veut qu’ils restent ensemble pour toujours ? Et que lui est-il vraiment arrivé cinq ans plus tôt ?

• Sortie le 7 octobre 2020
• Thriller

3.75/5 – Avertissement de contenu : harcèlement sexuel. Radar à diversité : perso secondaire autiste 

Intriguée par le résumé et surtout par le fait que j’avais déjà lu un roman de l’auteur et beaucoup accroché, j’avais hâte de découvrir celui-ci qui mêle la science fiction au thriller. Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en ai vu des vertes et des pas mûres.

Le gros point fort de La femme parfaite, c’est son originalité. Aucun doute là-dessus. J’ai dévoré les thrillers à une époque, mais aucun ne s’est approché du style de celui-ci et le mélange des genres donne un résultat frais, surprenant voire déroutant mais toujours pertinent. J’aimerais t’en dire plus mais spoiler n’est pas mon truc donc je préfère que tu te jettes dans cette histoire les yeux fermés… ça en vaut le détour. Du moment où je l’ai commencé (samedi matin) au moment où je l’ai terminé (samedi en fin d’après-midi), j’étais dedans. Malgré quelques longueurs ici et là et deux trois trucs que j’avais vus venir, je n’ai pas bougé mes fesses de mon lit parce que j’en voulais toujours plus et la fin est du même acabit que tout le reste : surprenante. Et même, pour une fois, totalement inattendue (oui je l’ai pas prévue celle-ci).
Je pense que le côté unique du roman réside aussi dans le fait que l’auteur traite de beaucoup de thèmes importants dans le même ouvrage : l’intelligence artificielle certes, mais aussi l’autisme, l’empathie et les émotions. L’ensemble est plutôt crédible côté scientifique même si certains points manquent d’explications, mais il ne faut pas oublier qu’on est dans un thriller. Pas une étude scientifique sur l’avenir des robots. 
Un autre point que j’ai adoré et qu’il faut soulever, c’est la narration à la deuxième personne du singulier. En général, je n’aime pas : ça me met clairement mal à l’aise mais c’est passé comme une lettre à la poste ici puisque c’est le but, d’être mal à l’aise. 

Quand un enfant meurt, c’est une tragédie aux yeux du monde entier. 

Alors pourquoi cette lecture n’est-elle pas un 5/5 ? A cause des personnages, qui m’ont surtout désarçonnée parce que j’étais incapable de ressentir quoi que ce soit à leur sujet. Nada. Le néant. Et même maintenant, je ne les trouve pas particulièrement intéressants. L’auteur leur attribue des étiquettes dès le début et les persos ne parviennent pas à s’en détacher : Abbie est l’épouse sexy (c’est répété tellement de fois que j’ai arrêté de compter, c’est gênant), Tim le con de service et le PDG tyrannique, et le reste des persos est utile à ces deux premiers d’une manière ou d’une autre. Leur psychologie n’est pas assez poussée à mes yeux alors qu’elle est très clairement amorcée, leurs motivations sont claires mais même avec ça je les ai trouvés aussi lisses que du papier. Et c’est dommage quand tout le reste autour, l’intrigue et l’écriture, suit. 

Bref, un bon thriller que je t’invite à découvrir ! 

Merci aux éditions Mazarine pour l’envoi ! 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois