Extincta

Auteur: Victor Dixen

Extincta

Edition: Collection R

Genre: Anticipation, aventure, suspens

Parution: 2019

Pages: 600

Description: L’espèce humaine disparaîtra dans 255 heures.
Les pires prédictions climatiques se sont réalisées, le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes. Les derniers Humains se sont réfugiés dans les dernières Terres : un archipel rocailleux surgi des glaces, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses. Accaparés par la lutte pour les maigres ressources, ils ignorent que l’ultime cataclysme est sur le point de balayer ce qu’il reste de l’espèce Homo sapiens.
L’ultime histoire d’amour s’écrira en lettres de feu.
Née dans les bas-fonds de Viridienne, la cité-royaume pourrissante envahie d’algues, Astréa rêvait de se consacrer tout entière au culte de Terra. Mais sa foi vacille le jour où son frère est accusé de sacrilège et condamné à mort.
Élevé derrière les remparts du castel, le prince Océrian était né pour régner. Mais un mystérieux accident lui arrache sa jambe et son honneur, l’écartant à jamais de la ligne de succession.
Le destin va jeter ces assoiffés de justice l’un contre l’autre, embrasant leurs cœurs avant de consumer le monde.

Après l’avoir laissé un petit peu patienter dans ma pile à lire, j’ai fini par le placer dans mon Pumpkin autumn challenge de cette année car une catégorie correspondait parfaitement ! J’avais un peu peur de me lancer dans cette lecture car je ne suis pas très fan des thématiques écologiques qui m’angoissent et ne me donnent pas vraiment de plaisir dans la lecture, surtout car je trouve ça souvent très moralisateur voire culpabilisant.

Mais j’ai fini par me lancer et je suis très contente de cette lecture qui nous tient en haleine grâce à ce terrible compte à rebours. C’est vraiment cet élément, couplé avec l’illustration de cette bougie qui se consume au fil des pages, à chaque début de chapitre, qui fait monter cette pression et qui m’a donné envie de continuer. Nous suivons deux personnages de manière alternée, ce qui apporte un dynamisme car l’histoire évolue dans un premier temps dans deux environnements très différents.

Avant de continuer à parler de l’histoire, j’aimerais également parler de l’objet livre que je trouve vraiment beau: la couverture brillante, les cartes à l’intérieur du livre, les illustrations de la bougie qui se consume. Tout cela rend la lecture très immersive. De plus, le détail en bas des pages ajoute encore une cohérence. Chaque page tournée nous dévoile une nouvelle espèce disparue. C’est à la fois triste et très intelligent.

Mais revenons en à l’histoire, j’avoue avoir noté quelques longueurs notamment quand une nouvelle partie commence. J’avais parfois du mal à y retourner, d’autant plus que nous sommes un peu face un univers assimilé à la fantasy: des noms de villes que l’on ne connait pas, une société aux codes très différents de la notre. Il faut donc comprendre tout cela afin de profiter pleinement de la lecture.

La flamme brûle plus fort juste avant de s’éteindre.

Malgré cela c’est un livre qui se lit très vite et je n’ai pas pu décrocher de toute la dernière partie. Dans chacun de ses livres, Victor Dixen a le don de tout faire accélérer à la fin et ce livre s’y prête particulièrement puisque plus les pages tournent plus l’inévitable dénouement se rapproche ! Et Extincta m’a également fait penser à Cogito sur un point en particulier. En effet, alors que Cogito nous fait découvrir des auteurs de philosophie et aussi les haikus, ici Dixen veut nous initier à la poésie et j’aime ces petites immersions d’autres arts ou auteurs dans ses ouvrages. Et pour finir sur la plume, je trouve personnellement qu’elle continue à évoluer, j’ai vraiment eu la sensation que les phrases étaient travaillées, qu’il y avait une recherche et que Dixen démontrait une vraie maitrise de son style.

Quant au côté moralisateur que je craignais, je dirais qu’il y en a tout de même un peu. On ressent bien que les anciens hommes (nous, donc) ont bien mis la planète en vrac et que tout est de leur faute. Cependant ces moments sont assez rares donc il ne m’ont pas bloqués dans ma lecture. D’autant plus que dans les remerciements ou dans la quatrième de couverture, il est bien explicité que ce livre est imaginé non pas pour anticiper notre futur mais pour l’éviter justement. Car il est encore possible d’éviter cela, et c’est vraiment bon à savoir car ce futur ne donne pas envie.

Bref, je commence à être habituée à la plume de Victor Dixen que j’aime beaucoup et cela me donne encore plus hâte que son prochain roman sorte (je n’en peux plus, je vous assure). Je vous conseille donc Extincta qui grâce à une intrigue haletante nous permet de prendre conscience qu’il faut prendre soin de notre planète afin d’éviter de funestes conséquences.

Vous l’avez déjà lu? Vous aimez la plume de Victor Dixen? =)

Note: 8/10

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois