Premières Lignes #13

Le couloir de la mort

de John GRISHAM

Nouveau billet pour ce rendez-vous hebdomadaire, initié par Aurélia du blog Ma Lecturothèque : les premières lignes d’un livre que j’ai lu et apprécié, ou qui se trouve toujours dans ma PAL.
Si vous souhaitez participer aussi, n’hésitez pas à mettre un commentaire avec le lien de votre article pour que je puisse vous ajouter à la liste. 😉

Premières Lignes #13

554 pages – Éditions Pocket – Paru le 01/08/2004

Faire sauter le cabinet du Juif n’était pas vraiment un problème. Trois hommes seulement dans l’opération. Le premier avait l’argent. le second, membre du Ku Klux Klan, connaissait bien le terrain. Le troisième, un jeune nationaliste fanatique, était expert en explosifs. Il avait aussi le don de disparaître sans laisser de trace. Après l’attentat, il partit se faire oublier en Irlande du Nord pendant six ans.
L’avocat s’appelait Marvin Kramer. Sa famille, des Juifs allemands établis dans l’État du Mississippi depuis quatre générations, avait fait fortune dans le commerce. Marvin habitait Greenville, sur les bords du fleuve, dans une maison construite avant la guerre de Sécession. La ville abritait une communauté juive peu nombreuse mais influente. L’antisémitisme n’y affleurait que rarement. La plupart des Juifs se mêlaient à la société locale et vaquaient à leurs affaires.
Marvin était différent. Son père l’avait envoyé dans le Nord à la fin des années cinquante. Il y avait séjourné cinq ans avant de faire trois années de droit à Columbia. Quand il rentra à Greenville en 1964, la campagne pour les droits civiques battait son plein. Le jeune avocat s’y investit totalement. Un mois à peine après l’ouverture de son cabinet, Marvin fut arrêté avec deux de ses camarades : ils avaient essayé de faire inscrire des Noirs sur les listes électorales. Son père se montra furieux, sa famille mal à l’aise, mais Marvin continua à n’en faire qu’à sa tête. Il reçut sa première menace de mort à vingt-cinq ans et décida de porter une arme. Il acheta un pistolet pour son épouse et demanda à la bonne d’en garder un dans son sac. Les Kramer avaient des jumeaux alors âgés de deux ans.
La première plainte relative aux droits civiques déposée par le cabinet de Marvin B. Kramer et Compagnie (il n’y avait pas encore d’associés) visait les pratiques électorales discriminatoires. La presse en fit ses gros titres et Marvin eu droit à sa photo dans les journaux. Dès cet instant, le Ku Klux Klan coucha le nom de Marvin Kramer sur sa liste noire. Voyez-vous ça, un avocat juif avec une barbe et un grand coeur, manipulé par ses congénères du Nord, qui revient au pays pour défendre des Nègres. Intolérable.
D’autant que l’argent de Marvin Kramer avait servi, selon la rumeur, à payer la caution de militants qui se battaient pour l’égalité des droits. Il avait eu le culot de porter plainte contre des privilèges accordés aux Blancs et d’envoyer un chèque pour reconstruire une église fréquentée par des Noirs et pulvérisée par le KKK. On l’avait même vu recevoir des Nègres chez lui. Il faisait des tournées de conférences dans le nord pour inciter les gens à rallier la cause des antiségrégationnistes. Il rédigeait à l’adresse des journaux des lettres virulentes, dont quelques-unes avaient été publiées. Marvin Kramer se portait courageusement au-devant de son destin.

Résumé:
État du Mississippi, 1967. Les deux jeunes fils d’un avocat juif défenseur des droits civiques meurent, pulvérisés par un attentat à la bombe portant la signature assassine du Ku Klux Klan… Eté 1990, Sam Cayhall, l’un des terroristes présumés, attend fébrilement le jour de son exécution à mort. Cloîtré dans sa cellule étouffante du quartier de haute sécurité, l’homme, aujourd’hui septuagénaire, a perdu le soutien de tous les siens. Tous sauf de son petit-fils Adam : un avocat d’assises fraîchement diplômé qui, malgré l’incompréhension et le dégoût profond que lui évoquent ce grand-père qu’il connaît à peine, va tenter l’impossible afin de lui épargner le supplice de la chambre à gaz.

Au risque de réveiller les vieux démons d’un passé familial marqué par la haine, la violence et le sang…

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