Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Policiers

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Policiers

Encouragée depuis quelques années par mon amie Nathalie pour participer au Grand Prix des Lectrices Elle, j'ai enfin osé sauter le pas l'année dernière.

Réponse positive reçue début juillet et réceptions des premiers livres fin août, l'aventure du 51e Grand Prix des Lectrices Elle commençait !

8 mois - 28 livres lus, 3 chaque mois, 1 pour chaque catégorie Romans / Documents /Policiers, et 7 en décembre, le mois de mon jury - et autant d'articles rédigés (souvent à la dernière minute, paradoxalement, j'y arrive mieux!) et de notes données. Ce sont ces notations (sur 20) qui déterminent les gagnants de chaque catégorie et sélection, et finalement les Lauréats du Prix.

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Policiers

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Policiers

Voici la catégorie que je redoutais le moins, parce que j'aime lire des policiers et thrillers, car je m'immerge généralement toujours bien dans leurs récits, même si j'en lis paradoxalement peu.

Il y a eu des récits savamment construits, psychologiques, instructifs et/ou engagés, des découvertes d'auteurs ou de maison d'éditions, beaucoup d'ailleurs, et une destination incongrue mais qui m'a ravie, et bien sûr, du suspense, des questionnements... mais aussi un ennui terrible, le sentiment d'être baladée, de ne pas comprendre où veut nous emmener l'auteur, si ce n'est en balade, sans intérêt ou presque. Par deux fois...

Je vous laisse découvrir mes ressentis quelques mois/semaines après leur lecture :

    Le couteau, Jo NESBØ. Éditions Gallimard, Harry Hole, flic cabossé, alcoolique, hanté par le souvenir de sa vie passée et de sa femme, traque l'homme qui l'obsède, un violeur en série, alors que sa hiérarchie ne l'a placé que sur des cold case. Un matin, il se réveille sans plus aucun souvenir mais les mains ensanglantées. Pourquoi, qui, où, quand ? Harry doit vite pouvoir répondre à ces questions...

L'auteur comme son héros sont très connus mais je ne connaissais aucun des deux. Un portrait assez attendu de flic mais dans un cadre nouveau pour moi à l'intrigue lente. Il ne me restait rien de ma lecture avant que j'écrive ces quelques lignes et quelques impressions diffuses refont vaguement surface. Vous l'aurez compris, ce policier n'a pas été un coup de cœur.

Ce thriller est aussi addictif que maîtrisé, aussi engagé que puissant. Sa couverture est sublime, les thèmes abordés par l'autrice (identité, condition des femmes, transmission filiale) me sont très chers et sont admirablement enchâssés dans un récit en deux temps et à l'effet miroir. Un coup de cœur immédiat et une maison d'éditions découverte, dont j'ai ensuite lu deux autres thrillers (Une famille presque parfaite de M. T. Edvardsson et Santa Muerte de Gabino Iglesias) qui ont confirmé mon attrait premier. Je le recommande sans réserve.

Ce thriller est décrit comme psychologique car il nous emmène du point de vue de Mike, dans ses pensées et est censé nous interroger sur la manipulation, la société patriarcale et le sexisme banalisé. C'est le désir de l'autrice comme elle l'explique en postface. Malheureusement, à aucun moment dans ma lecture, je n'ai ressenti ces thèmes et cette direction, voire plutôt tout l'inverse. Je crois à présent que l'autrice a procédé ainsi, en effet miroir, pour nous montrer qu'une femme pouvait se montrer aussi retorse qu'un homme, et un homme aussi sensible qu'une femme (selon les idées communément admises) et que donc, ranger les hommes et les femmes dans des catégories supposées ne servaient à rien. Bref, sur le moment, ces subtilités m'ont échappé et cette lecture m'a, dans l'ensemble, lassée.

Avec une construction polyphonique qui joue entre les " je " et le " il ", l'autrice cherche à ce que nous soyons autant déstabilisés que Lane. Et ça fonctionne ! J'ai aussi vite compris certaines choses que désespéré d'avoir des réponses aux questions soulevées par son intrigue. Et lorsqu'elles ont enfin été livrées, cela a fait l'effet d'un " tout ça pour ça ? ". Ne me reste aujourd'hui que cet effet.

C'est ce policier qui a obtenu la meilleure note dans ma sélection (et la note le plus basse pour moi) et qui a donc été lu par les autres jurys.

Ce roman policier sort vraiment des sentiers battus car on rit ! Ce qui n'est pas vraiment la caractéristique attendues des romans policiers ! Au-delà, il nous immerge dans la société israélienne et ses endroits interlopes, et le personnage d'Oded est vraiment un sketch. Je garde le souvenir d'une affaire haute en couleurs et rebondissements. Une découverte de plume, de lieu et un nouvel aspect du genre !

Rien qu'à l'annonce de la maison d'éditions, j'étais heureuse de lire ce thriller, dont j'adore le procédé narratif ! Addictif et riche de suspense comme de rebondissements, j'ai été tenue en haleine tout au long de ma lecture dont je garde un excellent souvenir ! A découvrir !

Thriller addictif et efficace, Sacrifices (qui est une suite pouvant se lire indépendamment) pêche par quelques facilités ou invraisemblances : pistes évoquées mais non suivies sans explication. Évidences qui tardent à apparaître à Sayer ; un passage du temps élastique... Pour compenser, des scènes d'action haletantes et des réflexions intéressantes, notamment sur les psychopathes. Un thriller parfait pour être embarqué ans prise de tête.

La couverture de ce thriller m'est vraiment désagréable et j'ai évité de la regarder tout au long de ma lecture, dont il aurait été dommage de passer à côté sur ce seul critère. Car le récit comme sa mise en page méritent qu'on s'y arrête. Ce thriller est aussi écologique qu'engagé et a eu une petite résonance avec le covid (un indice, l'ours!).

    La fille sans peau. Mads Peder Nordbo. Éditions Actes Sud. Nuuk Groënland, État du Danemark, Matthex Cave, journaliste, y arrive pour couvrir une découverte scientifique majeure. Ou qui semble l'être. Mais elle disparaît et à la place, c'est un cadavre mutilé que l'on trouve. Des mutilations qui font écho à une sordide affaire non résolue remontant à 40 ans ; Dans le même temps, Matthew fait la connaissance de Tupaarnaq, fille atypique qui l'initie à quelques rituels du coin et l'aide dans son investigation.

Bien que non policier, Matthew mène une enquête et son personnage correspond en partie au stéréotype du genre : un type cabossé par la vie qui trouve des réponses personnelles dans une affaire extérieure. Le grand atout de cet artic polar, c'est le lieu de son action que l'on ne connaît pas forcément, que l'on se représente dur, glacé, et peu chaleureux. Ici aussi, la couverture fait son effet rebutant mais le récit immerge et c'est grâce à lui que je suis revenue à la lecture alors que le confinement m'avait fortement tenue à distance de mes livres.

Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Policiers

  1. Ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie PoliciersMa participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020 - Catégorie Policiers

    Mon Territoire de Tess SHARPE, Éditions Sonatine.

  2. Une famille presque normale . M. T. Edvardsson. Editions Sonatine.

  3. Secret de Polichinelle . Yonatan Sagiv. Éditions de l'Antilope.

Ce top a été une évidence et me correspond bien : les États-Unis comme une évidence pour le genre, la famille et de l'ailleurs.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois