Déboires bloguesque #1 - Être ou ne pas être : de la création à la remise en question de son blog.


Déboires bloguesque #1 - Être ou ne pas être : de la création à la remise en question de son blog.
Tenir un blog, c'est enrichissant, c'est épanouissant... 
Mais pas toujours.
En quatre ans, j'ai traversé plus ou moins toutes les phases possibles et imaginables avec mon blog : d'abord le flirt, puis l'officialisation, suivi d'une ou deux années plus tard de la séparation (aka la suppression, plus communément nommée : tu-vas-le-regretter-toute-ta-vie), suivi d'une joyeuse réconciliation. Tout simplement parce que tenir un blog, contrairement aux apparences, ce n'est pas si simple.
Déboires bloguesque #1 - Être ou ne pas être : de la création à la remise en question de son blog.
D'abord parce que c'est chronophage.
Au tout début, il y a l'envie. L'envie de partage, l'envie de créer du contenu, l'envie de s'exprimer, l'envie de découvrir de nouvelles choses et de faire découvrir de nouvelles choses : en bref, une montagne d'envies et de belles idées... qui bien souvent, à un moment ou un autre, finissent par légèrement ou totalement s'altérer... pour disparaître ou se transformer.
Parce qu'on ne trouve pas la bonne organisation et que ça nous prend plus de temps que ça ne devrait, parce qu'on a pas un objectif précis en tête et qu'on s'éparpille sur trop de sujets différents, parce qu'on se dit que l'herbe est franchement plus verte sur le blog du voisin, parce qu'on manque de temps alors on culpabilise (avec un grand c) car notre fréquence de publication est en baisse : que de petites choses qui peuvent pousser à remettre en question l'existence de son blog... Alors que bien souvent, une bonne pause suffit pour y voir plus clair et nous aider à remettre les choses en ordre.
Déboires bloguesque #1 - Être ou ne pas être : de la création à la remise en question de son blog.
Parce qu'on ne se trouve peut-être pas dans une bonne période, IRL j'entends, et que l'évasion littéraire via son blog, ça ne fonctionne alors plus vraiment, ou juste un petit temps. Parce qu'on a l'impression de passer à côté de son objectif ou d'écrire dans le vent : se pose alors la sempiternelle (et importante) question du blogueur : Pourquoi ce blog ? Est-ce que j'écris pour moi... ou pour les autres ?
J'ai personnellement arrêté de compter le nombre de fois où cette question a germé au beau milieu de mon clavier après une bonne semaine d'inactivité et l'impression d'être seule au monde, avant que je ne trouve une réponse honnête et convenable, à savoir : les deux, ma petite Rhava, les deux.
Ce blog est pour moi une seconde mémoire, mais également un endroit où je me suis octroyé le droit de vouloir, et de pouvoir, papoter librement avec les autres. Un endroit où les idées, les envies et les avis se rencontrent et divergent. Un endroit où je me sens libre de poster, de répondre, de créer ou non. Un endroit où je parle littérature, mais aussi parfois de certaines de mes découvertes au détour d'une exposition ou d'un article internet.
Mais l'Héritage des mots, ce n'était pas ça, il y a quatre ans. Il y a quatre ans, c'était beaucoup d'hésitation, un blog plus personnel mais où, paradoxalement, je cherchais absolument la visibilité, du passage, de l'activité. Il a été mis en pause, mais aussi supprimé avant de doucement reprendre forme. En quatre ans, il y a eu beaucoup de changements, parce que j'ai évolué et que mon blog a suivi le mouvement. Parce que comme un vêtement, un blog, ça peut devenir trop petit, inadapté, et/ou ne plus suffisamment nous plaire.
Prendre de la distance est alors la meilleure des solutions. D'abord afin de pouvoir porter un tout autre regard sur son blog. Un regard neuf sur son identité, sur sa forme et sur son fond. Avant de jeter un petit coup d'oeil sur ses envies, sur ce qu'on aimerait vraiment en faire mais surtout, ce qu'on aimerait en recevoir
Et toi, as-tu déjà pensé à tout arrêter ? 

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