Hal Jordan est maintenant exilé sur Terre. Du coup, il retourne voir une vieille connaissance mais cela tourne vite mal. Grant Morrison et Liam Sharp continuent de revisiter le personnage dans la série Green Lantern Season 2.

Depuis le début de la série, Morrison et Sharp assument pleinement le côté rétro de leur série avec des intrigues amenées comme dans un comic book du Silver Age, un découpage rappelant plutôt le début des années 80 et un fond très moderne, en tout à cas à l'ère Post- The Authority. Au-delà d'une étude du personnage, c'est une étude des comics que Morrison nous propose mais sans oublier l'essentiel, nous raconter une histoire.

Il est encore trop tôt pour voir un quelconque fil conducteur dans cette seconde série sur Hal Jordan mais il dessine quelque chose avec cet épisode qui rejoint les premières pages du précédent volume qui nous montrait le héros accroc à la vie dans l'espace, loin de la Terre. Tout ce qu'il dit ou fait dans ce numéro donne cette impression en tout cas. Et le fait qu'il vienne à partir aussi précipitamment en fin de numéro appuie cela.

L'intrigue, elle, a un petit côté "Scooby-Doo" qui me plaît bien : Hal Jordan arrive dans une ville qui paraît bien calme mais où il se passe en réalité des choses étranges. L'occasion pour Morrison de nous ressortir Eve Doremus, la petite-amie de Jordan lorsqu'il est parti de Emerald City à la fin des années 60 [cela n'avait pas duré plus de 10 épisodes - NdR], ainsi que son père. L'intrigue, elle, n'est pas liée à cela et il ne faut pas avoir lu tous les comics Green Lantern pour la comprendre.

Si l'histoire fonctionne complètement sur moi, je peux comprendre que cela ne soit pas le cas pour tout le monde, c'est quand même assez particulier ce que propose Morrison. En revanche, côté dessins, je pense que tout le monde sera assez d'accord pour dire que Liam Sharp propose des pages complètement folles autant dans leur structure que dans la quantité de travail fournie. Dans ce numéro, il y a quand même une cité moderne, une cité antique fossilisée et une structure de cages surplombant un site archéologique... Je ne savais pas que c'était humainement possible de dessiner cela en tenant les délais imposés par la sortie mensuelle de la publication.