L'adescendance, de Anne Fleury-Vacheyrout.

L'adescendance, de Anne Fleury-Vacheyrout.(Article produit dans le cadre de la masse critique Babelio)
Résumé/Préface :  " A propos de ce texte Fred Forest écrit : " Un enchantement ineffable. Pour vous dire, encore, je n'ai jamais ressenti cela - sans vouloir vous flatter le moins du monde - qu'à la lecture de Marguerite Duras. Passons maintenant au prétexte de votre livre à travers ce personnage mythique à vos yeux que la narratrice recherche d'une façon désespérée dans un triangle des Bermudes, élargi pour les besoins de la circonstance, entre Bordeaux, Paris et Pointe à Pitre. Son cousin, son frère, et c'est moi qui l'ajoute, par extension, son amant. Ce garçon à ses yeux présente toutes les qualités de l'idéalité parfaite. 
Il a soudain disparu sans laisser de traces dans une île lointaine des Caraïbes. La narratrice, d'un voyage à l'autre, s'efforce d'en retrouver les traces au travers des témoignages de personnes de rencontre avec, pour seul élément, une photo jaunie qui lui tient lieu de marque-page. Les temps se superposent et se recomposent sans succès. "
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Je vais très clairement esquinter l'ambiance, avec mes gros sabots... ! Mais avant, un tout grand merci à Babelio pour cette découverte ! J'en suis très heureuse, même si elle m'a, globalement, absolument déplu.
Par où commencer ?Pourquoi ce choix ? La question est légitime. Car après tout, lorsque l'on regarde ma bibliothèque, on peut sérieusement se demander ce que je fiche ici et pourquoi bon sang, j'ai demandé ce livre lors de cette masse critique...
La raison est simple : petit un, je ne suis pas seulement, uniquement, une fantaisiste, petit deux, je souffre d'une grande (titanesque) curiosité qui me pousse à fourrer mon petit nez mutin absolument partout, et petit trois, contrairement à ce que peut laisser entendre ma petite bibliothèque ici... Elle n'est pas complète, et je n'en suis pas à mon premier OVNI.
                          Manque de bol, je n'ai pas pu - pas su ? l'apprécier. Le style en vague de l'autrice ; ses phrases très mal découpées, à la limite de la faute de syntaxe, mais surtout de ponctuation, étaient bien surprenantes et même sympathiques au début, avant de devenir sérieusement gênantes dans l'avancée de son histoire. Pourtant, la verve est là ! Elle nous attend - elle nous guette juste là, cachée à chaque coin de page : mais si la verve est excellente, magistrale même, elle est bien seule.
Il n'y a pas de structure, les tableaux sont beaux, mais se retrouvent défigurés par tant de gymnastique du langage, franchement inutile lors de certaines descriptions, qui s'en retrouveront dénuées de tout charme.
J'ai été transportée lors de certains passages pourtant, lors de certaines descriptions de sentiments, de certaines perceptions merveilleusement bien imagées... Avant de me retrouver esquintée sur un rocher, perdue au milieu d'un flot de mots qui n'arrivent pas à trouver leur sens réuni là tous ensemble, tout comme la petite nièce, perdue dans sa quête sans fin, avec cette abondance de temps et de (sa) perte...
                         Plus déroutée que déçue, je m'attendais, à la lecture de cette splendide et éloquente préface, à une lecture enchanteresse (et pleine de sens, me concernant), pour reprendre les termes de Fred Forest. Malheureusement ça n'a pas été le cas : peut-être une prochaine fois ?
Je retiens ici l'abondance du langage mal contrôlé et dirigé, rendant le récit complètement tarabiscoté. Et quelques formes poétiques, grandement apprécié au milieu de toutes ces vagues descriptives successives... à la recherche de l'idéal.
La pente prend tout son sens à la montée du rouge. Le feu repart dans l'incertaine et véritable obscurité de la nuit, absurde logique que celle du noir, qui enferme et qui ouvre à toutes les certitudes.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois