Ciao bitume, une BD de Thomas Verhille

Ciao bitume, une BD de Thomas VerhilleCiao Bitume

Thomas Verhille

6 pieds sous terre

5 mars 2020

105 pages

A Angoulême je me suis évidemment rendue au stand des éditions 6 pieds sous terre en espérant y rencontrer Fabcaro. Pam ! Il était souffrant, donc absent !

En revanche, mes enfants ont acheté des BD de Fabcaro que je n’ai pas encore lus et qu’ils me prêteront, à n’en pas douter ( ?) et moi, j’ai acheté cette BD d’un illustre inconnu parce que j’ai été immédiatement séduite par les illustrations et par l’extrait cité sur la quatrième de couverture. Je devais rencontrer l’auteur, mais problème de timing, il n’était pas là quand moi j’y étais. Grrr…, suis repartie sans dédicace.

J’ai aussi acheté un petit album dont le titre est évocateur : Henri le lapin à grosses couilles, que mes enfants m’ont déconseillé de lire en classe… Je ne comprends pas pourquoi… Il parait que les parents ne seraient pas d’accord… C’est dommage, il est drôle !

Quatrième de couverture : Mon chien a été kidnappé par un branque…
Un tortionnaire qui mérite la mort.
Cette ordure vit dans une friche au fond des bois.
Vous vous posterez à l’extérieur pendant que j’irai l’cueillir…
S’il détale vous lui plombez les guiboles.
J’veux qu’il crève lentement.

Cet album entièrement en noir et blanc, avec des dessins extraordinaires, d’une précision folle, et qui m’ont littéralement subjuguée, pourrait être post apocalyptique ou pas, rien ne le dit. Deux frères quittent la ville et son bitume, à bord d’une pelleteuse, pour une campagne terrifiante. Je n’en dirai pas plus parce qu’il est préférable de n’en rien savoir pour le découvrir.

C’est noir, c’est sombre, c’est glauque, c’est froid comme la lame d’un couteau. Et j’ai adoré. Allez savoir pourquoi… C’est ainsi. Je me suis perdue dans les dessins, je les ai auscultés, j’ai respiré l’air insalubre d’un vieux hangar. C’est original, insolite, et je le répète, le trait de crayon m’a séduite, sans crier gare, il s’est adressé à mes tripes, il m’a retournée, chamboulée. J’ai une prédilection pour les dessins en noir et blanc, c’est sûr. Et parfois, les couleurs employées par les dessinateurs me heurtent tellement que je ne peux apprécier la BD. Alors, là, forcément, cet album avait tout pour me plaire avec cette noirceur rehaussée par un graphisme aux traits vertigineux.

Ciao bitume, une BD de Thomas Verhille


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