L’année après toi  – Nina De Pass

L’année après toi  – Nina De Pass

Titre : L’année après toi 

Auteur : Nina De Pass

Edition : Hugo New Way

Genre : Jeunesse

Pages : 360

Parution : 9 Janvier 2020

note4

résumé

San Francisco, le soir du nouvel an. Cara survit miraculeusement à un tragique accident de voiture. Mais sa meilleure amie, Georgina, n’a pas la même chance…
Après cette terrible nuit, Cara est consumée par le chagrin. Ses parents l’envoient alors dans un lycée international en Suisse pour qu’elle puisse se reconstruire. Au cœur des montagnes, l’ancienne vie de Cara semble bien loin derrière elle. Pourtant, Georgina et la culpabilité restent présentes à chaque instant.
Ici, personne ne connaît l’histoire de Cara et elle compte bien qu’il en soit ainsi. Même si ses nouveaux amis Ren et Hector font tout pour la soutenir et l’aider à avancer. Surtout Hector, qui semble étrangement comprendre le deuil comme personne…
Cara sait pertinemment qu’il faut laisser le passé derrière soi et s’ouvrir aux autres pour que la vie puisse enfin continuer. Saura-t-elle accepter qu’elle mérite une deuxième chance ?

monavis

Merci Hugo New Way pour l’envoie

Outre sa magnifique couverture, le résumé de ce livre, m’a tout de suite donné envie de le lire.
Nous suivons l’histoire de Cara, au nouvel an, elle a vécu un drame qui a bouleversé sa vie à jamais. Elle a survécu à un accident de voiture, mais pas G, sa meilleure amie. Cara culpabilise énormément, c’était elle qui était au volant quand le camion est arrivée droit sur elles.
Depuis Cara n’est plus que l’ombre d’elle-même. Pour essayer de l’aider, sa mère et son beau-père décide de l’envoyer dans une école internationale en Suisse. Un nouveau départ pour elle, là-bas, personne ne l’a connais.
Dès son arrivée, elle est accueillie par deux élèves, Ren et Fred qui lui font faire le tour de cette magnifique école. Cara va d’ailleurs partager sa chambre avec Ren. Entre cauchemars et culpabilité, Cara va devoir faire face et garder bonne figure devant, ses nouveaux amis. Mais c’est sans compter sur le quatrième membre du groupe, Hector, qui est bien décidé à connaître tous sur la vie de Cara et surtout à l’aider dans cette phase d’après-accident….

Si les remords pouvaient tuer, je serais déjà morte. 

Je trouve ce livre vraiment bien construit. Le sujet principal est bien sure le deuil, mais aussi la culpabilité. On comprends vite qu’elle cache quelque chose, même si elle parvient à s’ouvrir à Hector, on sait qu’il y a autre chose, qu’elle n’a pas dit toute la vérité.
Et c’est ce bout de vérité qu’elle enfouie au fond d’elle, qui l’a remue autant. C’est ce bout de vérité qu’il la culpabilise tellement et qui l’a fait mettre des barrières entre elle et les autres.
J’ai vraiment ressenti ces émotions grâce à la belle plume de l’auteure, on comprend ses réactions.
On vois les étapes par lesquelles passent Cara, pour accepter ce deuil, pour elle si elle accepte, G disparaîtra pour toujours, c’est pour ça qu’elle ne pleure pas depuis ce drame, elle veux à tout prix garder G auprès d’elle.

Cette culpabilité, Cara, ça vous dévore vivant, ça détruit les souvenirs ; ça déforme tout.

Ren et Hector, vont être essentiels dans son parcours de deuil et d’acceptation. C’est grâce à Hector qu’elle va réussir à tout lâcher et grâce à Ren qu’elle va accepter de laisser rentrer les autres dans sa vie.
Les personnages, sont parfaitement bien construits, que ce soient leurs forces ou leurs faiblesses. Cette école est bien plus qu’une école internationale, chaque élève à des failles, des grosses blessures qu’ils tentent tant bien que mal à cacher. Madame King, la femme du directeur, fait toujours en sorte d’accompagner les élèves, leur parler et les aider à se reconstruire peu importe leur parcours.
C’est un magnifique parcours de deuil, de reconstruction vrai et réel que nous offre l’auteure dans ce livre. Tout y est parfaitement traité avec une énorme douceur. Je ne peux que vous conseiller ce livre.

Je pleure pour rattraper ces mois sans larmes.

Je pleure car il reste tant de non-dits.

Je pleure sur le qu’a laissé G dans mon cœur.

Je pleure à en perdre toute notion de temps.

Je pleure jusqu’à ne plus rien voir à travers mes larmes.

 Jusqu’à m’en rendre malade.

Jusqu’à ne plus pouvoir respirer.

Jusqu’à m’effondrer.