Le treizième conte de Diane Setterfield

Le treizième conte de Diane Setterfield Le treizième conte de Diane Setterfield, Publié aux éditions Pocket, 2008, 567 pages. Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui, âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à Margaret Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l'imaginaire. Et elle ne croit pas au récit de Vida. Dès lors, les deux femmes vont confronter les fantômes qui hantent leur histoire pour enfin cerner leur propre vérité...

Le Treizième conte est une relecture, un petit bonbon, une douceur parfaite pour la fin de l'année. Étrangement, je me souvenais surtout de l'ambiance de ce roman et très peu de l'intrigue sur fond de secret de famille.

Margaret est une jeune femme un peu à part, dans son monde. Elle tient une librairie de livres d'occasion avec son père. Le matin, elle réceptionne les livres, trie, range. L'après-midi, elle lit aux côtés de son père. Margaret aime particulièrement lire des vieilles lettres, des biographies. Elle en a d'ailleurs rédigé quelques-unes dans cette atmosphère douillette et feutrée.

Un jour, elle reçoit une lettre de Vida Winter, la papesse du roman en Angleterre. Elle prie Margaret de venir dans sa maison afin d'écrire sa biographie. Margaret s'y rend avec réticence. Sur place, dans cette maison isolée de tout, elle découvre une femme vieillie et très malade qui se livre à une longue confession, jour après jour, dans la bibliothèque.

Le Treizième conte est donc un roman construit sur le principe de l'intrigue dans l'intrigue. Vida, conteuse hors pair, va se livrer à Margaret. Chaque jour, les deux femmes s'installent dans la bibliothèque. Margaret recueille la parole de Vida et découvre peu à peu son histoire. Vida commence par raconter la naissance d'Isabelle, sa mère et de son enfance à Angelfield, cette immense manoir qui tombera bientôt en ruine. Elle décrit la folie d'Isabelle, l'amour inconditionnel de son frère Charlie et la naissance des jumelles, Emmeline et Adeline.

L'ambiance de ce récit est assez oppressante. Les jumelles sont livrées à elles-mêmes dans le manoir. Hester, une gouvernante, tentera d'y mettre un peu d'ordre. Et puis on sent vite que l'intrigue est beaucoup plus complexe que cela. Et en effet, au fur et à mesure, le mystère s'épaissit. Tout comme Margaret, le lecteur est pendu aux lèvres de Vida. Même en ayant déjà lu ce roman, j'admire avec quel talent l'auteur dénoue les fils de son intrigue et comme la première fois, j'ai été très étonnée par la fin du livre.

" Le Treizième conte " est devenu pour moi un classique, un roman à lire et à relire tant l'intrigue est prenante et tant les secrets de famille y sont tissés avec noirceur.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois