Absolute Carnage #4

Donny Cates et Ryan Stegman ont introduit un massif "game changer" dans le précédent épisode de Absolute Carnage mais, est-ce suffisant pour arrêter Carnage ?

Donny Cates part d'une superbe idée : faire de Eddy Brock le héros de l'histoire et pas son symbiote. Il faut dire que l'être vivant qui le transforme en Venom est quasi imparable même l'armée de Carnage ne lui fait pas peur et lui fait guère de mal finalement. Mais Brock est lui un simple humain, en plus de ses failles il est faible. Pourtant, lui seul à le pouvoir de mettre fin à ce... carnage (ho ho ho, le vilain jeu de mots).

Si Cates le fait de manière fun avec Brock portant le bouclier de Captain America, il reste une certaine forme de dramaturgie notamment avec l'utilisation de sa voix intérieure. Et puis, Cates ne perd pas de vue la motivation de son héros : il veut protéger Dylan et il est influencé par le Maker, ne lui faisant qu'entrevoir qu'une partie du danger qui guette.

Eddy Brock évolue donc intelligemment et c'est histoire humaine dans un monde de supers qui rend le run de Donny Cates - et cette mini-série - si attractive et si réussie. C'est d'ailleurs ce manque d'humanité qui faisait que je n'étais pas fan des séries sur le personnage - à part celle écrite sur Rick Remender qui réussissait à l'être avec d'autres méthodes narratives.

Ryan Stegman est au top de sa forme avec son découpage fort réussi, sa mise en scène claire dans un contexte pourtant bien bordélique. Il n'y a peut-être que le look de Carnage sur la dernière partie - qui est presque risible - qui vient gâcher légèrement tout ça. Mais, ça passe d'autant plus que ce changement de look pourrait faire gagner en lisibilité le dernier numéro à venir.

Absolute Carnage #4


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois