Ceux qui vivent du sang versé de Crazy

Ceux qui vivent du sang versé de Crazy

L’histoire présente un duo de vampire/tueur en série assez original avec des prémices étonnantes: les créatures surnaturelles ont toutes disparues ou presque à la suite d’une guerre et la protagoniste Carmilla est la dernière vampire qui cherche ses congénères. On pourrait croire que l’histoire est déjà finie au début et pourtant, Carmilla va rencontrer Paul, un tueur en série sans remords ni sentiments.

J’ai beaucoup aimé les contrastes entre Carmilla, la vampire qui est la plus humaine des deux, qui éprouve des émotions mais reste quelqu’un d’assez fort physiquement et Paul, l’humain fermé qui a appris à se battre mais n’est pas capable de ressentir. J’ai notamment apprécié le fait que les émotions ne sont pas forcément négatives ni quelque chose à éliminer pour survivre dans un milieu dangereux.

Les passages d’action et romantiques se suivent et la romance est particulièrement bien travaillée, elle n’a pas l’air sorti de nulle part ce que j’aurais pu craindre étant donné le début de l’intrigue. L’autrice n’hésite pas à réellement suivre ses personnages et à les développer dans toutes les situations y compris sentimentales et violentes. Même si Carmilla semble presque (et je dis bien presque) inoffensive durant la majorité du tome, l’autrice n’hésite pas à montrer sa dangerosité en tant que créature surnaturelle de manière assez intelligente durant tout le roman.

Carmilla est un personnage savoureux que j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre tout au long. Cela donnait vraiment envie d’en savoir plus sur son enfance, ses relations avec les autres vampires et tout ce qui s’est passé avant. Un spin off et une préquelle seraient fortement appréciés de mon côté, j’espère que cette histoire continuera. Même s’il s’agit d’un one-shot où tout est réglé à la fin, l’univers développé est tellement fascinant que j’aurais voulu plus de tomes.

Petit aparté, j’ai mis beaucoup de temps à comprendre que « gens », qui représente les gens avec des pouvoirs, était probablement du latin de gens/gentis. Pour quelqu’un qui a fait 3 ans de latin universitaire, c’est pas très glorieux mais j’ai aimé le clin d’œil si c’en est un.

Bref, un sacré coup de cœur pour une autrice dont c’est le premier roman, j’espère continuer à lire des romans de sa part dans cette veine.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois