La Mélansire

La Mélansire

Avery aimait Nolan, à la folie. Et puis un jour, Nolan l’a quittée et Avery ne s’en est jamais vraiment remise. Un soir, sa meilleure amie lui porte le coup de grâce : c’est avec elle que Nolan l’a trompée et cela fait maintenant près d’un an qu’ils sont ensemble. Ravagée par la douleur, Avery se rend sur le Pont Neuf. Elle ne veut pas mourir, seulement atténuer sa souffrance. Mais quelle est cette lumière qui, au fond de l’eau, l’appelle ? Avery ne réfléchit plus et se jette dans le vide. À son réveil, elle découvre une cité fantastique peuplée par les « Mélansires » : des gens qui, comme elle, ont perdu tout espoir et ont juré d’éradiquer l’amour de la surface de la Terre. Parce qu’elle a plongé dans la Seine, Avery fait désormais partie des leurs. Elle doit renoncer à ses émotions et se rallier à leur cause. Mais est-ce vraiment ce que recherche Avery ?

⋅ Publié le 4 septembre 2019
⋅ Fantastique

1/5

Avec sa couverture attirante et son résumé prometteur, La Mélansire a tout de suite piqué mon attention quand les éditions Albin Michel en ont parlé. J’ai cependant vite compris que cet ouvrage n’allait pas être aussi bon que prévu en le recevant : l’épaisseur du roman et sa police d’écriture gigantesque m’ont tout de suite mis la puce à l’oreille, et j’ai terminé ma lecture sur une grosse déception.

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par te parler d’Avery, notre protagoniste. Comme répété environ 100 fois dans ce petit livre, Avery est spéciale, unique, hors du commun, incroyable et vraiment trop spéciale, et effectivement elle a été unique niveau pathétique du début à la fin.  Je te jure que la moindre petite bourrasque la fait trembler, elle tape sur des gens parce qu’elle n’est pas contente (c’est une vraie scène, excuse-nous madame mais il faut aller voir quelqu’un à ce stade), et on a tellement peu de profondeur sur ce personnage que le seul sentiment qu’elle a réussi à provoquer en moi c’est la pitié (et pas dans le bon sens hein). Elle est molle, on essaie de nous faire croire qu’elle a une grande gueule mais en fait elle est juste insupportable et rien d’autre, on lui donne une force mais seulement en apparence puisque tout ou presque la met directement KO, et oui je sais que la vie c’est compliqué mais elle s’emporte pour un oui ou pour un non et ça m’a tout simplement rendue folle. Elle mériterait presque l’oscar de la pire protagoniste de 2019, à égalité avec Weetzie.

Quant à l’univers, je vais pas te mentir, c’est ce qui m’intéressait le plus à la lecture du résumé, mais l’histoire est tellement centrée sur notre pauvre Avery qu’on ne connaît rien de ce qui gravite autour d’elle. Les personnages secondaires ne sont que des noms, l’univers a l’air sympa mais honnêtement je saurais même pas quoi te dire dessus vu le peu d’informations qu’on possède. Quand on a une idée pareille on s’attend à une histoire un minimum creusée et recherchée, mais là je ne vois rien à part du vide et du vide. Pourquoi avoir une idée aussi intéressante si c’est pour l’expliquer aussi peu et aussi maladroitement et se concentrer sur un personnage sans queue ni tête ? On ne fait qu’effleurer les Mélansires dont on ne connaît pas en détails le fonctionnement, l’histoire, leur mode de vie, rien n’est expliqué et j’ai l’impression d’avoir aussi sauté à l’eau pour atterrir dans un univers dont l’auteure pense sûrement qu’on connaît le moindre aspect alors que ce n’est pas le cas DU TOUT. Et pourquoi tous les persos ont des noms anglophones alors que l’histoire se déroule à Paris ???

Je ne vais pas parler longtemps de l’écriture parce qu’elle ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde : elle est impersonnelle, trop froide pour être jolie et surtout trop scolaire pour être intéressante.

Bref, j’ai pas aimé.

Merci à Albin Michel pour l’envoi !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois