L’enceinte 9

L’enceinte 9

Chassée par une pandémie meurtrière, l’humanité a fui le monde. Les habitants de l’Enceinte 9 vivent depuis un siècle repliés derrière leurs murailles. Ils ont perdu le contact avec les autres Enceintes, et la Gestion, le logiciel chargé de répondre aux besoins de chacun, ne suffit plus à empêcher les ressources de s’épuiser peu à peu. Ysa est une jeune surnuméraire : née sans bon de naissance, elle doit travailler pour la collectivité dès ses dix-huit ans. Ses premières missions dans la police la confrontent à de nombreux incidents : des suicides de masse, des vols de nourriture. Y aurait-il un lien avec le collectif Fin du Monde, qui souhaite la mort de l’espèce humaine et a déjà anéanti des Enceintes ? La rencontre d’Ysa avec l’ombre, la population non gérée, va tout précipiter. Comment sauver l’Enceinte 9 avant qu’il ne soit trop tard ?

⋅ Science-fiction
⋅ Publié le 29 août 2019

2/5

L’enceinte 9 est un ouvrage qui m’a immédiatement attirée : une jolie couverture, de la dystopie et un résumé intriguant, pas compliqué pour me donner envie de lire. Malheureusement c’est aussi un roman avec pas mal de défauts qui ont rendu cette lecture compliquée.

Le concept est intéressant, puisque l’auteure nous propose de partir aux côtés d’une communauté isolée de l’extérieur par des murs (on dirait un peu L’attaque des titans comme ça) et surtout on découvre le logiciel qui permet à ces habitants de subvenir à leurs besoins via une greffe. Il y a de très bonnes idées au niveau de l’intrigue, notamment celle de la greffe défectueuse que j’ai trouvée très pertinente, malheureusement l’exécution ne suit pas. On passe trop vite d’une information à une autre sans exploiter ni l’une ni l’autre, les événements s’enchaînent trop facilement sans aucune surprise et la résolution des problèmes rencontrés par les personnages est beaucoup trop facile. On est un peu sur le cliché de l’élue mais pour le coup rien d’extraordinaire et vu le potentiel de l’intrigue c’est bien dommage : rien ne m’a sauté aux yeux dans cette histoire, l’ensemble est prévisible et le dénouement je n’en parle même pas… La narration rend aussi l’ensemble trop confus pour se faire une idée complète de l’univers, sur lequel on a déjà pas beaucoup d’informations : on passe d’un point de vue à un autre sans transition ni info sur celui qui parle, la temporalité est bizarre puisqu’il y a de grosses ellipses qui cassent le rythme de l’histoire (par exemple on passe du 9 au 19 décembre d’un chapitre à un autre sans vraiment de raison, pourquoi telle est la question), et ça m’agace très vite de ne pas comprendre où j’en suis dans une histoire donc j’ai légèrement perdu patience, et j’ai terminé ma lecture en diagonale. Vu le début vraiment pas mauvais, j’en étais la première surprise.

Concernant les personnages je n’ai pas grand-chose à dire puisqu’ils ont tous des caractères tellement proches qu’on les confondrait presque, ils sont soit tout blancs soit tous noirs et Ysa semble être l’incarnation parfaite du bon côté pour les autres personnages, sans aucun défaut notable, alors qu’elle n’a rien d’intéressant pour moi. Je l’ai surtout trouvée agaçante et possessive à l’extrême avec sa meilleure amie, au point de trouver ça carrément gênant. Elle se mêle de ce qui ne la regarde pas et je la trouve trop égoïste pour quelqu’un voulant passer sa vie à sauver des gens (là aussi on est sur du bon cliché du « je ferais tout pour le premier qui passe »). Du coup, elle n’est absolument pas attachante, et idem pour le autres qui sont trop peu exploités pour qu’on s’intéresse à eux.

Bref, un roman que je ne conseillerai pas forcément aux fans de SF.

Merci aux éditions Lynks pour l’envoi ! 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois