La foire aux vanités (BBC, 1998)

La foire aux vanités (BBC, 1998)

Ma collection dvd des adaptations BBC s’étoffe peu à peu, et j’en suis plus que ravie ! Après Guerre et Paix, Jane Eyre, Parade’s end, Nord et Sud ou encore Orgueil et préjugés, place à un autre grand classique de la littérature : La foire aux vanités. J’ai lu ce roman de Thackeray au printemps 2018, en compagnie d’Isabelle (La chambre rose et noire). Si j’avais aimé les personnages imaginés par l’auteur, je n’avais pas ressenti le coup de cœur tant espéré. Côté adaptation, cette mini-série est pour moi une réussite (mais comme vous le savez, je suis rarement déçue avec le travail de la BBC). Les six épisodes d’une cinquantaine de minutes parviennent à retranscrire l’univers de Thackeray, l’ambition de Becky Sharp, la douceur et la naïveté d’Amelia Sedley. Une petite touche d’humour est également la bienvenue. Et l’on se plaît à se moquer (gentiment) de certains personnages. À noter que le dvd ne propose pas de doublage en français. J’ai donc suivi cette mini-série en version originale sous-titrée.

Est-il besoin de vous rappeler le pitch ? Dans les années 1815, alors que les guerres napoléoniennes font rage et que l’Angleterre gagne en puissance avec ses colonies, l’orpheline Rebecca Sharp quitte le pensionnat. Fille d’un peintre sans le sou et d’une artiste de cabaret, la jeune fille ne manque pas de cran ni d’astuce pour parvenir à ses fins et espérer s’élever dans la société.

La foire aux vanités (BBC, 1998) foire vanités (BBC, 1998)

J’ai apprécié que cette adaptation s’attache à suivre l’évolution de Becky et d’Amélia, en ne se centrant pas uniquement sur une seule héroïne. Car c’est aussi les différences de ces deux personnages qui font tout le sel de l’intrigue. Becky se montre séductrice, manipulatrice, fausse, mais en même temps si vive et intelligente. Tandis qu’Amélia, plus effacée et naïve, pourrait se battre davantage mais dégage tellement de sensibilité et d’authenticité… Comme dans le roman, nous les suivons sur plusieurs années. En dehors de leur personnalité, c’est aussi leur condition sociale qui vient les opposer : la première est issue du milieu populaire, tandis que la seconde est bien installée dans la bourgeoisie. Le personnage de Rebecca est suffisamment développé pour que l’on suive avec plaisir tous les stratagèmes mis en place pour l’élever dans la société. Natasha Little est tout simplement parfaite dans le rôle de Becky Sharp !

La foire aux vanités (BBC, 1998)

Du côté des décors, des costumes, des musiques : tout est parfait ! J’ai beaucoup aimé le choix des thèmes musicaux. L’association des trompettes à d’autres cuivres insiste bien sur le côté farce et le ton sarcastique de certaines scènes, tandis qu’un autre thème musical se fait plus mélancolique et colle avec les épreuves traversées par nos personnages. Car comme dans le roman, le ton se fait doux-amer. Malgré un final plus optimiste que celui du livre (j’en ai d’ailleurs été surprise). Heureusement, malgré cet écart, cette mini-série reste fidèle à l’esprit du roman d’origine.

 La foire aux vanités (BBC, 1998)


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