The Promised Neverland T6, de Kaiu Shirai et Posuka Demizu

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The Promised Neverland T6 : B06-32, de Kaiu Shirai (scénario) et Posuka Demizu (dessin), traduit du japonais par Sylvain Chollet, Kazé, « Shonen », 2019 (VO : 2017), 192 pages.

L’histoire

Au milieu de la cavalcade, la silhouette d’une mystérieuse jeune fille se dresse devant les enfants paniqués, déclarant vouloir leur venir en aide. Quant à Ray, qui s’était élancé seul afin de détourner l’attention du démon bestial, le voilà acculé par un nouveau groupe de démons aussi véloces qui terrifiants… C’est alors qu’un cavalier surgit et l’enlève in extremis !

Note : 5/5

Mon humble avis

Comme c’est un sixième tome, je vais être obligée d’adresser des éléments importants de l’intrigue survenus dans les tomes précédents, donc si vous n’avez pas encore lu le quatrième tome, je vous conseille plutôt d’aller lire les chroniques des précédents volumes 😉

Alors que les enfants ont réussi à s’échapper de l’orphelinat pour rejoindre le monde extérieur, leur périple est loin d’être terminé. S’iels avaient connaissance du danger qui planait sur elleux à l’orphelinat, le lieu leur était complètement familier. Cette fois-ci, iels ne connaissent rien du monde qui les entourent et tout devient effrayant. Comment survivre dans un monde où il n’est pas possible de distinguer de la nourriture du poison, où les températures sont inconnues, tandis que des démons sont à leur poursuite ?

D’ailleurs, les démons finissent par les rattraper et Ray tente de faire diversion pour laisser le temps aux autres de s’échapper, en vain. Heureusement, deux inconnu·es surgissent, semblent connaître l’existence des démons et le meilleur moyen de les tuer, et viennent au secours des enfants. Bien que rassurés d’être secourus, les enfants ne baissent par leur garde : qui sont ces étrangers et pourquoi ont-iels pris le risque de les sauver ?

Si The Promised Neverland peut être vu comme une analogie de l’élevage que les humains font d’autres animaux, ce tome rentre dans le vif du sujet en abordant un point crucial de la question : si l’orphelinat où Emma, Ray et leur famille ont vécu était un élevage luxueux où iels avaient toute l’occasion d’apprendre, de se dégourdir et de s’épanouir, la réalité est que ce luxe représente une part infime de l’élevage. La grande majorité de la « production » se fait de façon intensive et le livre nous montre ce que cela peut donner pour des humains. Bien sûr, c’est choquant, mais bien moins que le fait qu’on fasse réellement subir ça à des milliers de milliards d’animaux chaque année. Ça n’a malheureusement rien d’une fiction.

D’ailleurs, au sein même du manga, j’ai apprécié qu’Emma se rende compte que ce que leur font subir les démons (les tuer pour se nourrir), les humains le font également avec d’autres êtres sentients. Bon, si elle part du principe que c’est un « mal nécessaire » dans le manga, je préfère rappeler que ce n’est pas le cas et qu’une alimentation végétale est tout à fait viable et souhaitable, et ce à n’importe quel âge.

Maintenant que j’ai finis mon petit #GoVegan, je suis toujours aussi emballée par cette série de manga qui ne s’essouffle pas et qui donne toujours envie de découvrir les mystères et les dangers du monde dans lequel les enfants sont entrés.


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