La mini-série Naomi de Brian Michael Bendis, David F. Walker et Jamal Campbell se termine avec ce sixième épisode, l'occasion de faire le bilan en attendant le prochain volume.

La mini-série démarrait très bien : Naomi est une jeune fille vivant dans une petite bourgade américaine tranquille. Le jour où Superman arrive combattre Mongul va changer la vie de la jeune fille à jamais. En effet, elle décide d'enquêter sur les apparitions de supers dans sa ville et découvrir grâce à ça ses origines.

Oui, tout commençait très bien mais les mauvais gimmicks de Bendis ont pris le dessus donnant l'impression que la promesse tenue au fil des épisodes n'était que de l'esbroufe. Il fait dire que Bendis et Walker ont écrit leur histoire de manière à faire croire que Naomi allait révolutionner l'univers DC alors qu'en réalité, il s'agit d'une histoire d'une jeune femme qui découvre ses pouvoirs.

Ce n'est pas inintéressant ceci dit en passant : l'histoire autour de ses origines utilise à bon escient ce que propose l'univers DC, mais cela aurait dû être réalisé avec un peu plus d'humilité pour rendre le récit moins décevant.

Le plus gros problème à mon sens reste que Bendis et Walker ont tellement fait monté la mayonnaise qu'ils ont assez peu de temps pour résoudre leur histoire de super-héroïne. En effet, cette partie est condensée en quelques pages. Peut-être n'aurait-il même pas fallu l'inclure dans ce premier chapitre...

C'est dommage parce que la mini-série avait proposé une bonne idée de base, des personnages sympathiques - notamment la mère adoptive de Naomi, et de superbes dialogues. Même la direction que prend le livre est intéressante - très clairement Bendis et Walker propose une héroïne moderne dans la même veine que Superman. Du coup, malgré les défauts de cette première partie, j'ai envie de lire la suite surtout si Jamal Campbell sera également de la partie. Il donne un charme fou à ce titre.