Le livre du vendredi : George

Le livre du vendredi : George

de Alex Gino

George est en primaire et, bientôt, les élèves vont monter la pièce de théâtre annuelle. Cette fois-ci, ils joueront Le petit monde de Charlotte et George rêve de tenir le rôle principal. Charlotte est une fille mais lui aussi, même si les autres ne le voient pas.

George est un roman sur l’acceptation et le courage qu’il faut souvent pour être soi-même dans un monde qui nous définit dès notre naissance. Dans ces pages, la problématique du transgenre est abordée avec douceur et est accessible au jeune public. Ce roman ouvre le dialogue, propose un point de vue qui permettra aux enfants de comprendre le paradoxe de se trouver dans un corps qui ne correspond pas à son identité ou de se sentir compris, le cas échéant.

Je pense que la fiction littéraire permet au lecteur une meilleure compréhension sur les sujets traitant de l’identité : le travaille sur les focalisations, la possibilité de l’auteur de rester vague dans les descriptions et laisser la place à celui qui lit d’imaginer le personnage en partie,… Lorsqu’on lit l’histoire que raconte George, on nous dit que c’est un garçon mais on sent que c’est une petite fille. L’empathie fonctionne mieux à l’écrit que par écran, par exemple, puisqu’on ne nous impose pas d’image concrète.

Après, malgré toutes ses qualités, le fond autobiographique et la volonté de proposer un roman sur le transgenre aux jeunes enfants, que j’applaudie avec enthousiasme, ce roman, en France, n’aura peu-être pas la portée ni l’efficacité qu’il aura pu avoir aux Etats-Unis car toute l’histoire tourne autour de la pièce et fait beaucoup référence au Petit monde de Charlotte qui n’est pas un classique de notre côté de l’Atlantique et qui peut déplaire. Ce qui n’est qu’un détail au final, je le concède.

Marion

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois