La fille d’avant • J. P. Delaney

fille d’avant Delaney La fille d’avant • J. P. Delaney

Éditions Le livre de poche, 2018 (506 pages)

Ma note : 15/20

Quatrième de couverture ...

Lorsqu'elle découvre le One Folgate Street, Jane est conquise par cette maison ultramoderne, minimaliste, parfaite pour tourner la page après le drame éprouvant qu'elle vient de vivre. Mais, pour la louer, il faut se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Notamment répondre régulièrement à des questionnaires intrusifs. Jane apprend bientôt qu'Emma, la locataire qui l'a précédée, lui ressemble étrangement et a connu une fin tragique. Irrémédiablement, Jane s'engage sur la même voie, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes... et ressent la même terreur que la fille d'avant.

La première phrase

" "C'est un petit appartement charmant", déclare l'agent immobilier, avec un enthousiasme qui pourrait presque paraître sincère. "

Mon avis ...

Chaque été, j'apprécie de plus en plus me tourner vers une lecture haletante, au rythme effréné. Thriller psychologique, La fille d'avant me faisait de l'œil depuis sa sortie (en 2017), et je suis ravie d'avoir croisé sa route au hasard d'une boîte à livres. Les références à Hitchcock et au Manderley de Daphné du Maurier ne pouvaient que me mettre l'eau à la bouche... Si j'ai passé un bon moment en sa compagnie, j'ai malheureusement été un brin déçue de ce côté-là. C'est toujours le risque lorsque des monuments de la littérature sont annoncés sur une quatrième de couverture. Malgré tout, La fille d'avant reste un page turner efficace. J'ai adoré frissonner à ses côtés.

Ce roman est avant tout centré sur deux femmes : Emma et Jane. Elles emménagent à quelques années d'intervalle dans une maison chic, ultramoderne : le One Folgate Street. Tout y est blanc, immaculé, minimaliste. Mais surtout, la domotique règne. Alors que Jane place en ce déménagement tous ses espoirs pour recoller les morceaux avec Simon (son petit ami), Emma se surprend à tomber sous le charme de l'architecte qui a pensé cette maison : Edward Monkford, un homme au passé sombre. Lorsque Jane apprend qu'Emma a vécu l'enfer dans cette maison, elle ne peut s'empêcher d'enquêter. Que s'est-il réellement passé ? Pourquoi se sent-elle de plus en plus proche d'Emma ? Cette maison est-elle si rassurante qu'elle le semble au premier abord ? Mais il est peut-être déjà trop tard pour le savoir...

Autant vous l'avouer tout de go, La fille d'avant est un roman que j'ai dévoré en l'espace de quelques jours. Les chapitres sont courts, mais surtout découpés en fonction du point de vue des deux héroïnes. Tout est fait pour que le lecteur frissonne, se questionne... et ça marche ! Ce roman explore la psychologie de personnages tourmentés, qui ont vécu des drames et tentent de tourner la page. La manipulation, le contrôle de l'autre sont également des thématiques qui sont abordées. Et j'ai adoré ne plus savoir qui mentait, qui disait la vérité... Les pages auront filé à une vitesse folle !

J'ai malgré tout eu un peu de mal avec les personnages. Edward Monkford en tête, que j'ai trouvé détestable du début à la fin. Je n'ai pas réussi à éprouver une once d'empathie pour lui. Le final de ce roman est quant à lui pour le moins inattendu. C'est un énorme point positif, mais je me suis surprise à rêver une fin différente. Ces quelques points font que je n'ai pas ressenti le coup de cœur tant attendu. Je ne sais pas si ce thriller fera date dans ma mémoire, reste que j'ai passé un très bon moment en sa compagnie et que je ne regrette pas sa lecture.

Extraits ...

" Dressez la liste de tous les objets qui vous semblent indispensables.
J'inspire à fond et prends mon stylo. "

" Edward lit rarement pour le plaisir. Un jour, je lui ai demandé pourquoi, et il m'a répondu qu'il avait du mal à lire des livres parce que les mots n'étaient pas imprimés de manière symétrique sur les deux pages. "


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