L'annonce du crossover a été un peu inattendue, mais le projet semblait audacieux : Jeff Lemire continue d'étendre l'univers de Black Hammer tout en amenant des héros DC Comics, maison d'édition qu'il connaît bien, le tout dessiné par le talentueux Michael Walsh. Alors, que vaut ce Black Hammer/Justice League: Hammer of Justice! ?
S'il fallait une première impression, c'est qu'on est plus dans un récit Black Hammer que Justice League, ce qui est un bon point. Jeff Lemire ne dénature pas sa création, mais fait se cohabiter 2 mondes. On retrouve Abraham et ses coéquipiers à la ferme, toujours en train d'essayer de se sauver ou de se morfondre sur leur situation. D'un autre côté, on suit la Justice League en train d'affronter Starro. Le déclenchement de l'intrigue survient lorsqu'un homme mystérieux vient interpeler tous nos héros, pour leur annoncer du changement.
Clairement, ce premier est efficace et est lisible par n'importe qui. Lemire fait l'effort de réintroduire ses créations tout en mettant la Justice League en action, pour nous plonger directement dans le bain. Malheureusement, ce numéro n'est qu'une introduction, car le plus intéressant reste à venir. Les enjeux sont intéressants, les mystères bien présents et l'envie d'en savoir plus est là ! J'ai très hâte de voir évoluer les héros dans les prochains numéros, cela permettra à Lemire d'être innovant.
Si l'histoire est solide, que dire des dessins ? J'aime beaucoup Michael Walsh et il ne me déçoit pas ici. Le dessinateur s'approprie parfaitement les héros de Dean Ormston, tout en respectant la tonalité des couleurs de la série (habituellement colorisée par Dave Stewart). Sa Justice League est bien dessinée, très classe, mais on le sait, Walsh est à l'aise sur du super-héroïque.
Black Hammer/Justice League: Hammer of Justice! #1
Dark Horse / DC Comics * Scénario : Jeff Lemire - Dessins : Michael Walsh - Lettrage : Nate Piekos * $3.99
Premier numéro vraiment introductif, mais l'intrigue de Jeff Lemire est prenante et le scénario solide. La partie graphique, assurée par Michael Walsh, est très réussie elle aussi. Bref, un numéro qui fait le taf, mais qui donne surtout envie d'aller lire la suite !
