« M.O.R.I.A.R.T.Y – Empire mécanique 2/2 »

Chronique « M.O.R.I.A.R.T.Y – Empire mécanique 2/2 »

Scénario de FRED DUVAL & JEAN-PIERRE PÉCAU,
Dessin de STEVAN SUBIC,
Couleurs de SCARLETT SMULKOWSKI,

Public conseillé : Ado / Adultes,

Style : Aventure policière / Fantastique
Paru le 5 juin 2018 aux éditions Delcourt,
64 pages couleur,
15,50 euros

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Ça commence comme ça…

Londres, Septembre 1899. Des ballons larguent d’étranges colis… Ce sont des “hommes” aux dimensions et à la musculature totalement extraordinaires ! À peine ont-ll touchés le sol que les humanoïdes détruisent tout sur leur passage…
Au même moment ce temps, la Reine reçoit Lord Grey, qui a amené un rapport inquiétant sur certains toxiques comme la feuille de Coca et la fleur de Pavot… Elle est interrompue par une alerte et doit fuir précipitamment devant la menace de ces monstres.
A Picadilly Circus, Mycroft tente d’utiliser les armes lourdes pour les arrêter. Pendant ce temps là, Le docteur Watson et le docteur Jekyll devisent. Si des armes de chasse pour le gros gibier pourraient en venir à bout, ils cherchent surtout à en capturer un vivant pour l’étudier. Pour cela, le Docteur Jekyll est persuadé qu’une injection d’opiacé les calmeraitent comme pour lui, lorsqu’il se transforme en Mister Hyde.

Ce que j’en pense

Fred Duval, Daniel Pécau et Subic sont de retour en grande forme pour la conclusion de leur diptyque. Maintenant que les enjeux sont posés (la raréfaction des stocks d’opium et la fabrication d’armes de destruction massive, le jeu (de massacre) peut commencer.
Dans ce récit fantastique qui mélange allègrement plusieurs de nos grands univers littéraires modernes (”Jekyll et Mister Hyde” et “Sherlock Holmes”), Duval et Pécaud sont aux anges. Ajoutant un peu d’uchronie au passage (tiens, des surhommes façons “Hulk” et des “mécas” tout droit sortis de mangas animés), ils s’en donnent à coeur joie.

Ils nous offrent une course-poursuite échevelée entre les méchants (Comment ça, Moriarty n’est pas mort ?) et une association de bienfaiteurs (Holmes/Jekyll/Mycroft). Combats aux armes lourdes et aux jus de cerveaux, cet épisode final est aussi épique que dense.

De plus, le récit débridé et imaginatif est porté par le dessin de Subic. Ce jeune auteur a travaillé dans les Comics et ça se sent. Même si le format est Franco-belge, son trait ultra efficace et nerveux est servi par un encrage très présent. C’est un vrai bonheur graphique, où son style personnel peut dérouter un peu au début, mais on s’y fait vite.

Alors, partant pour un épisode final tout en muscles, en explosions et en course-poursuite ? Dans une ambiance entre littérature fantastique et uchronie à tendance “Steam Punk”, voici une série qui promet !


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