Nous rêvions juste de liberté, d’Henri Loevenbruck

Nous rêvions juste de liberté, d’Henri Loevenbruck

Hugo, Oscar, Freddy et Alex, quatre amis inséparables, vivent une adolescence mouvementée dans le quartier pauvre de la ville de Providence. Sans attache à la suite d’une peine de prison de six mois, trois d’entre eux décident de partir en moto jusqu’à Vernon, à l’autre bout du pays. Sur la route, ils découvrent un univers à l’opposé du leur et n’hésitent pas à goûter aux expériences les plus extrêmes, repoussant toujours plus loin les limites de la liberté.

En un mot : whaw ! Encore un livre que je ne serais sûrement pas allée lire de moi même mais que j’ai trouvé impressionnant : déjà, le titre promet une histoire intéressante et presque un peu philosophique, avec ce « juste » et cet imparfait qui sous-entendent une chute un peu brutale. Et justement, on pourrait commencer par la fin, ou par les toutes premières phrases plutôt qui, dès le début, donnent envie de dévorer ces quatre cent pages pour enfin tout savoir :

« « Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté. » Voilà, au mot près, la seule phrase que j’ai été foutu de prononcer devant le juge, quand ça a été mon tour de parler. Je m’en faisais une belle image, moi, de la liberté. Un truc sacré, presque, un truc dont on fait des statues. J’ai pensé que ça lui parlerait. »

On pourrait se dire que c’est bête parce que justement la fin, on la connaît déjà, mais ce n’est rien en comparaison de ce que les derniers chapitres nous apprennent, et surtout ce n’est rien quand on ne connaît pas le parcours d’Hugo et de sa bande. Compte tenu des faits, qu’on ne connaitra que bien plus tard, j’aurais surement pensé comme la justice à la fin du premier chapitre, j’aurais jugé des gens sans même les connaître, sans essayer de les comprendre. Ce livre est une belle leçon justement, : on apprend à aimer (et à comprendre surtout !) des personnages que, dans la vraie vie, on aurait peut-être directement jugés de voyous, voire pire. Je n’ai surement pas fait un millième de toutes les expériences qu’ils ont vécu et je ne les ferai sûrement jamais, pour une bonne partie d’entre elles (quoi que, on ne sait jamais hein ^^) mais on en vient à les admirer pour ce qu’ils font, à les envier presque par moments. Ce livre fait réfléchir sur ce qu’est vraiment la liberté, si elle existe en tous cas (après tout, qui peut mieux parler de liberté que quelqu’un qui a lui-même été enfermé ?)…

L’écriture de l’auteur, très singulière car relevant d’un langage oral, porte bien l’histoire, tant dans sa simplicité de recherche de liberté que dans ses multiples complications, pour un roman poignant que je vous conseille vraiment !

Nous rêvions juste de liberté, d’Henri Loevenbruck

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire ! 😉

Mlle Jeanne


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois