Angel #1

BOOM! Studios a récupéré les adaptations en comics des séries TV du Whedonverse préférant rebooter toute la continuité afin de nous raconter de nouvelles histoires. Ainsi après les aventures de Buffy, ce sont celles de Angel, le vampire avec une âme, qui ont le droit à ce traitement sous la plume de Bryan Edward Hill et les crayons de Gleb Melnikov.

Jeanine Schaefer, éditrice des titres Buffy, est très certainement une fan de l'univers de la série de Joss Whedon, et cela se ressent. En revanche, j'ai vraiment du mal avec les directions prises par ces reboots qui ont plus des airs de "What If" que de nouvelles continuités.

La série Angel souffre donc du même mal que sa grande sœur, elle va parler aux fans mais ne captera pas l'attention d'un nouveau lectorat - à part pour la beauté du dessin. Le fait est que pour introduire le personnage principal de ce titre, Hill remonte dans le passé nous montrant que son héros était avant un grand méchant sauf que, techniquement, nous ne connaissons pas ce personnage autrement que par la série TV. Avouons que même l'effet de surprise est gâché chez le fan puisque nous nous attendions à voir débarquer Angelus, mais chez le lectorat curieux, ça sera un effet plutôt raté.

En plus, les codes de la série TV sont bien respectés mais, dans ce reboot, ils ne sont pas assimilés. Il y a eu tellement peu de vampires vus, qu'il est difficile de comprendre que Angel est un vampire. Bien évidemment avoir lu le numéro 0 aura aidé à comprendre cette situation, et encore.

Heureusement, le tout est servi avec une mise en scène maîtrisée et un rythme assez intensif pour arriver à la suite qui est, à mon sens, bien plus intéressant. Nous découvrons donc Angel, le vampire avec une âme, qui aide les gens. Nous retrouvons ainsi un univers plutôt proche de celui de la série TV dans lequel Angel côtoyait toutes sortes de démons. Bryan Edward Hill installe donc une situation de départ intéressante qui donne envie de savoir comment le personnage est passé du monstre sanguinaire à ce héros du quotidien (nocturne).

Et puis, la menace qui s'annonce ici est rudement intéressante, ce qui va me pousser à lire la suite. Tout comme les dessins de Melnikov qui sont franchement super chouettes. Il aborde le passé et le présent d'une manière légèrement différente, il va mettre plus de traits et d'ombres dans les flashbacks, ce qui deviendra un gimmick à chaque fois que Angel est hanté par son passé, l'ombre commence à lui aspirer le visage. Ces petits choix donnent encore plus de lisibilité au script. On arrive vraiment à se plonger dans l'état d'esprit du personnage encore faut-il le connaître un peu pour que cela soit possible.

Angel #1


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois