La maison de la plage - Séverine Vidal et Victor L. Pinel

La maison de la plage - Séverine Vidal et Victor L. Pinel La maison de la plage, la tribu y passe tous les étés. Les trois frères, leurs enfants et Elno, le petit fils. Mais cette année l’ambiance est pesante. Albert, l’un des trois frères, voudrait récupérer sa part. Pour sa nièce Julie, impossible d’imaginer perdre cette maison. Enceinte et ayant perdu son compagnon dans un accident de voiture, la jeune femme  franchit le seuil de la maison des idées noires plein la tête. Soutenue par sa cousine Coline, elle attend l’arrivée du reste de la famille en espérant qu’une solution sera trouvée pour que la maison de la plage ne soit pas vendue.
2018, 1968, 1959. Trois époques et un même lieu, trois parties qui n’en font qu’une. D’abord le présent, ensuite le moment où les grands parents ont acquis la maison et enfin un coup de projecteur sur les propriétaires précédents et leur douloureuse histoire. Un roman graphique qui se veut positif malgré ses personnages bousculés par les aléas du destin. La construction alternant entre les époques est facile à suivre et toutes les pièces du puzzle s’imbriquent avec fluidité. Rien de révolutionnaire niveau scénario mais le but est atteint, on s’attache à tous les protagonistes et l’empathie ne fait que grandir au fil des pages.
La maison de la plage - Séverine Vidal et Victor L. Pinel Pourtant j’y suis allé à reculons. J’ai senti d’emblée un arrière-goût de feelgood dégoulinant de bienveillance et de bons sentiments et j’ai eu peur de tomber dans un récit insistant lourdement sur les effets dramatiques pour faire pleurer dans les chaumières. Heureusement ce n’est pas le cas, Séverine Vidal ne mange pas de ce pain-là et je la remercie de m’avoir évité une lecture inutilement larmoyante. Pour ce qui est du dessin, difficile de ne pas tomber sous le charme du trait lumineux et expressif de Vicor L. Pinel, un trait à l’évidence idéal pour illustrer une telle histoire.
Au final un joli roman graphique tout en pudeur et en émotion contenue. Simple et imparable !
La maison de la plage de Séverine Vidal et Victor L. Pinel. Marabulles, 2019. 160 pages. 17,95 euros.
L'avis de Noukette
La maison de la plage - Séverine Vidal et Victor L. Pinel


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois