La Voie du Sabre, T1 par Thomas Day

La Voie du Sabre, T1 par Thomas Day

Editions FolioSF

Ebook

Paru en 2002

Quatrième de couv’ :

Pour parfaire l’éducation de son fils Mikédi, le chef de guerre Nakamura Ito le confie à un rônin du nom de Miyamoto Musashi. Un samouraï de légende, le plus grand maître de sabre qu’ait connu l’Empire des quatre Poissons-Chats. Ensemble, pendant six longues années, le maître et l’apprenti vont arpenter la route qui mène jusqu’à la capitale Edo, où l’Impératrice-Dragon attend Mikédi pour en faire son époux.
Mais la Voie du Sabre est loin de trancher l’archipel en ligne droite : de la forteresse Nakamura aux cités flottantes de Kido, du Palais des Saveurs à la Pagode des Plaisirs, Mikédi apprendra les délices de la jouissance, les souffrances du combat, et la douceur perverse de la trahison.

Mon avis :

Cette lecture a été réalisée en compagnie de la charmante Lupa, encore merci à toi pour cette aventure partagée :

  • Le contexte historique :

Dans l’avant-propos, l’auteur nous présente son monde, un Japon fantasmé et un personnage très renommé qui lui a servi d’inspiration, Miyamoto Musashi. Dans l’Histoire japonaise, Miyamoto Musashi, né en 1584 et mort en 1645, est tout simplement le meilleur escrimeur de tous les temps pour ce royaume, il a d’ailleurs créé une technique d’escrime avec deux sabres qui l’a rendu célèbre, allez faire un tour sur sa page Wikipédia, on apprend plein de truc. Pendant sa période de gloire, la guerre avait commencé à prendre un autre tournant avec l’introduction par les Portugais des armes à mousquet, c’est avec l’évolution de la manière de guerroyer que l’art guerrier est devenu l’art martial tel qu’on le connait aujourd’hui, la maîtrise de soi-même.

  • L’intrigue :

Un rônin apparu un jour dans le clan du seigneur Nakamura. Cet être crasseux et dépenaillé est moqué par les gens et les samouraïs qui le voient. Pas vexé pour un sou il prend même les paris, son superbe sabre à celui qui réussira à le désarmer ou le tuer, à la grande stupeur de tous, il s’en sort brillamment et est servi par la famille Nakamura. Le seigneur du clan, Nakamura Ito, impressionné par la dextérité du rônin, souhaite connaître son secret mais pour apprendre la Voie du sabre, il faut un esprit vierge, c’est de cette façon que le seigneur offrira son fils Mikédi en apprentissage à ce talentueux escrimeur, Miyamoto Musashi. On va donc accompagner Mikédi sur plusieurs années dans les traces de son maître…dans les pas de sa haine….

  • Le monde & la construction de l’histoire :

Dans un Japon fantasmé donc, règne une famille rendue quasi immortelle grâce à l’encre de Shô, l’Empereur-Dragon Tokugawa Oshone et l’Impératrice-Fille Nâga. Les îles japonaises sont appelées Poisson-Chat + nom qu’on leur connaît, Kyushu, Hokkaido etc. C’est également l’occasion de revenir sur quelques points culturels comme la cérémonie du thé qui symbolise la purification qui lave l’esprit des poussières du monde, la cérémonie du Seppuku qui consiste à laver son honneur en se suicidant d’une façon particulière, se trancher le ventre en croix, faut le vouloir ^^

Mikédi raconte ses mémoires, à cet instant il a 30 ans et il commence son récit par l’épisode que je vous narre dans l’intrigue, quand Musashi arrive dans le clan Nakamura. Mikédi a alors 12 ans, son monde se réduit à l’indifférence de son père et sa vie auprès des concubines.

L’intrigue est entrecoupée également de plusieurs histoires racontées à Mikédi par différents personnages pour nous apporter des précisions sur Musashi, son sabre, comment la famille impériale est devenue immortelle avec des écailles et d’où vient l’encre de Shô.

  • Le personnage principal :

Notre personnage principal est Nakamura Mikédi enfant, adolescent puis adulte. Ce personnage n’est pas un héros, c’est même tout le contraire. Par ses yeux on verra agir Musashi mais le jugement du gamin est à prendre avec des pincettes, il hait son maître.

Cette haine de deux natures, l’inavouable, seulement due à un excès d’égo d’un fils de seigneur qui a appris à obéir et a dû mal à comprendre cette liberté que lui offre le rônin, Mikédi se sent humilié dans sa docilité remise en question. De l’autre côté, elle est plus compréhensible, Musashi a tué le père spirituel de Mikédi pour l’honneur d’une tisserande, mais là encore il y a un petit relent de petit con égocentrique faut avouer.

En bref, la Voie du sabre est un roman qui se lit de manière fluide, pour autant avec Lupa on n’était pas à fond en cause un héros détestable, les points sur la culture japonaise étaient tout de même un gros plus mais on reste toutes les deux d’accord, y a un coup de sabre qui s’est perdu, oui oui, on aurait bien décollé la tête des épaules de Mikédi, na !

D’autres avis chez : OmbrebonesLutinCelindanae.

Bonne lecture !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois