Chronique : Salomé et les femmes de parole – Nathalie Charles

Salomé entre en 6e, dans un tout nouveau collège. Rêveuse, amoureuse des mots grâce à sa mère traductrice, inventrice d’interviews imaginaires, elle est qualifiée d’« intello » par certains. Timide, elle sait réagir face à l’injustice. Sa grande rivale en classe est Capucine, déléguée et initiatrice de rumeurs. Bientôt, Salomé relève un défi : proposer un nom pour le collège. À cette fin, elle doit être parrainée par un professeur et faire un exposé devant ses pairs pour les convaincre de voter en sa faveur. Capucine se lance aussi dans ce défi. Quel personne célèbre va choisir Salomé ? Dans ce collège, parmi tous ses camarades, saura-t-elle trouver sa place ?

Chronique : Salomé et les femmes de parole – Nathalie Charles

Je remercie les éditions Rageot et la plateforme Netgalley pour la lecture de ce roman.

Salomé et les femmes de parole est un roman jeunesse, relativement court, qui m’a tout de suite attirée lorsque je l’ai vu dans la sélection du challenge Netgalley 2019. Je ne lis pas énormément de roman très jeunesse bien que j’apprécie bien ce genre. C’était donc l’occasion idéale pour moi de me pencher sur ce roman que je n’aurais probablement pas lu en dehors du challenge.

Avant de me pencher sur le fond de l’histoire, je tiens à dire que j’ai beaucoup apprécié l’illustration de la couverture, et c’est d’ailleurs ce qui a attiré mon attention en premier lieu. Elle est très jolie, et donne très envie de lire le roman.

Sur le fond, comme le titre nous l’indique, ce livre va raconter l’histoire de Salomé, une jeune fille qui va faire sa rentrée en 6èmeaux côtés de sa meilleure amie, Emma. Salomé est douée à l’école, répondant très souvent aux questions posées par les professeurs, récoltant des notes brillantes, si bien qu’elle va rapidement écoper du surnom d’intello, à son grand désarroi. Alors que tout ne se passe pas exactement comme elle l’avait imaginé pour sa rentrée au collège, Salomé va se mettre à la recherche d’un nom pour son nouveau collège, car cette année est la première année d’ouverture, et c’est aux élèves qu’il revient de nommer le bâtiment.

Les personnages de ce roman sont très attachants. J’ai aimé découvrir la petite famille de Salomé, avec ses membres hauts en couleurs, entre son père un brin loufoque, son frère avec qui elle se chamaille sans arrêt, sa mère qui semble consacrer un peu trop de temps à son travail au goût de la petite fille, mais aussi sa grand-mère, qui habite de l’autre côté de la rue et qui représente parfaitement la mamie gâteau pleine d’humour que l’on aime retrouver dans ce type de roman. J’ai aussi aimé les amis de Salomé ainsi que ses camarades de classe qui s’affirment au fur et à mesure des jours, aux côtés de Salomé qui, elle-même, va petit à petit trouver sa place dans ce monde inconnu et parfois un peu dur qu’est le collège. Les personnages évoluent tous durant ce roman, et j’ai vraiment apprécié la façon qu’a eu l’auteure de nous illustrer cette progression, démontrant ainsi que chacun est capable de changer, de s’améliorer, en faisant un peu d’effort et en se confrontant à ses craintes (souvent infondées).

« Le drame, avec mon frère, c’est qu’il ne voit pas plus loin que le bout de son nez, pour reprendre une expression de Mamilu. Or son nez est tout rond comme une patate écrasée. Autant dire qu’il est myope, question anticipation. »

Salomé nous livre de belles leçons à travers son histoire, avec des messages de paix, de bienveillance, mais aussi de persévérance. Ce roman cherche à nous faire comprendre que face aux difficultés, il ne faut pas baisser les bras et se battre pour s’affirmer, et peu à peu, Salomé va se révéler, jusqu’à la toute fin du roman qui présage une suite intéressante.

« Pour atteindre son but, il faut beaucoup de petites étapes. »

Salomé et les femmes de parole fait aussi honneur aux femmes, à celles qui ont marqué l’histoire et dont on ne parle pas assez, et même si j’aurais aimé que ce sujet soit plus appuyé, je pense que le tome 2 (du moins j’espère) l’abordera de façon plus développée.

« Pourtant, les femmes remarquables ne manquent pas, commente Mamilu. Mais on les ignore, on les laisse dans l’ombre, au point qu’on finit par croire qu’elles n’existent pas. Comme si une femme importante était moins importante qu’un homme important. »

Au niveau de la forme, l’écriture de Nathalie Charles est simple et fluide, son roman se lit extrêmement vite, la plume est agréable.

En somme, ce roman jeunesse vous fera sans aucun doute passer un bon moment de lecture, sans être pour autant transcendant mais en faisant passer des messages encourageants et bienveillants pour le public ciblé.

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