La femme à la fenêtre de A.J. Finn

La femme à la fenêtre de A.J. FinnLa femme à la fenêtre

A.J.Finn

Traduit de l’anglais par Isabelle Maillet

Presses de la cité

2018

520 pages

On m’a offert ce roman il y a environ un an. Comme je ne lis quasiment jamais de thriller, je ne l’avais pas encore ouvert. Et puis ça m’a pris comme une envie de confiture à la banane… je l’ai attrapé et l’ai englouti en 24 heures.

Qu’en dire ?

Décidément les thrillers ne sont pas ma tasse de thé !

J’avais deviné le gros du truc (le secret d’Anne) bien avant que ça soit révélé, et c’est agaçant.

Malgré tout, j’ai tourné les pages avec frénésie, et ça m’agace aussi, parce que c’était juste pour connaître le fin mot de l’histoire (ou plutôt pour vérifier mes hypothèses), mais je n’y ai pas pris de réel plaisir.

Parlons de ce qui me hérisse le poil ! La construction de ce type de roman ! Bah toujours la même, les fausses pistes, les rebondissements, jusqu’au dernier moment, mais bon, ça ne fonctionne pas toujours… Comme ici.

Et là, c’était tellement facile, une femme qui boit, qui est agoraphobe, qui a subi un traumatisme qu’on devine tout de suite (pas besoin de s’appeler Sherlock Holmes…). Aucune profondeur psychologique, les caractères des personnages sont inexistants ou trop évidents, des clichés, des clichés, des clichés. On imagine très bien le film qui va être tiré de ce roman. Facile ! Avec la musique qui va avec.

Et puis l’écriture ! Ouh la la, alors ici c’est la platitude complète. Rien, nada, même pas un petit soupçon de recherche, nothing ! Aucun intérêt stylistique et puis des dialogues, des dialogues, des dialogues… Bah oui ça remplit les pages et pas besoin de jouer dans les nuances de langage. Ca masque la misère.

Une seule note positive. Et oui, qui l’eut cru ? Les références aux films en noir et blanc, aux policiers, aux thrillers, aux films d’Hitchcock… qui m’ont bien donné envie de les voir !

Sinon, bah, j’ai occupé quelques heures à agacer mes nerfs ! Décidément les thrillers ne sont pas pour moi. Mais je comprends qu’on puisse en avaler des pages et des pages, c’est addictif malgré tout. Néanmoins de cette addiction-là, glauque, qui ne demande aucun effort, je peux me passer allègrement.

De lire, en revanche, des bons romans, bien écrits, dont la langue m’enveloppe et me procure un plaisir certain et inégalé, qui me résistent un peu, non, je ne peux pas me passer.

Mais peut-être que les adeptes du genre ont apprécié ce roman ?…


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