Un travail comme un autre

Un travail comme un autre a été lu avec le club de lecture pour sa rencontre du 20 avril 2019.

Roscoe est fasciné par l’électricité. C’est pourquoi il est devenu électricien et qu’il adore son métier. Au décès de son beau-père, cependant, il arrête tout et suit sa femme sur l’exploitation familiale dont elle a hérité. Déjà que le métier de fermier n’est pas fait pour lui, Roscoe doit en plus subir des pertes financières importantes au fil des ans. Si seulement ils étaient mieux équipés pour travailler correctement ! Roscoe a alors l’idée de détourner une ligne d’électricité de l’Alabama Power. Les travaux se déroulent bien, les champs rapportent et le quotidien de la maison change radicalement une fois que tout est en place. En effet, Roscoe et Marie se retrouvent en tant que couple, Roscoe et Gerald sont liés en tant que père et fils. Mais un jour, un employé de la compagnie d’électricité meurt alors qu’il examinait le branchement mis en place par Roscoe.

Un travail comme un autre est le premier roman de Virginia Reeves, publié en version originale en 2016. Au Royaume Uni, il a fait partie de la sélection pour le Booker Prize for Fiction. En France, il a reçu le Prix Page America. Un joli succès que le lecteur comprend très bien et qui lui fait grand plaisir. Car oui, cet ouvrage qui se déroule dans l’Alabama des années 20 est brillant, un bonheur de lecture, un « debut novel » à apprécier juste pour son histoire ou dans lequel est il aussi possible de creuser autant que la réflexion en a envie. Un travail comme un autre, c’est une histoire sur la perte, qu’elle soit de soi-même, de sa famille, de sa dignité ; sur la rédemption, le pardon ; sur le passé qu’il faut accepter. Sur le sacrifice personnel aussi. Roscoe a des airs de Prométhée. Il a dans tous les cas besoin de s’affirmer, de retrouver sa place dans sa famille, auprès de sa femme qui ne lui rend pas grand chose après ce qu’il a accepté de faire pour elle. Roscoe T. Martin vole donc ce monstre symbole de vie, de mort, de facilité, de confort et de grand danger aussi. Ce progrès censé lui permettre de retrouver le contrôle de son existence. Le bonheur ne dure pas. Roscoe est envoyé en prison. Il narre tous les chapitres qui concernent son incarcération, ce qu’il traverse là-bas alors que Marie ne vient pas le voir, que des visions et des souvenirs l’assaillent. Un narrateur omniscient raconte ce qui se déroule en dehors, à la ferme, se concentre souvent sur le personnage de Marie. Le tout forme un texte descriptif fort qui submerge de questions et d’émotions.

Un travail comme un autre

Présentation de l’éditeur :
Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout, plus grande que lui, qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité. Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit. Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie…

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