Le fresh start "avengers" chez panini

fresh start Aujourd'hui, nous poursuivons notre tour d'horizon des revues Fresh Start de Panini, avec les héros les plus puissants (et modestes) de la Terre, les Avengers.
Il suffisait d'avoir lu le One Shot Marvel Legacy pour comprendre que Jason Aaron avait l'intention d'utiliser les Avengers du passé, pour les nouvelles aventures du groupe de super héros le plus en vogue du moment chez Marvel. Effectivement, l'ère Fresh Start démarre avec ces versions issus d'un âge révolu. En parallèle, nous suivons dans le présent la rencontre de Thor, Tony Stark et Steve Rogers, qui ont tous les trois eu leur lot de mauvaises surprises ces derniers mois. A l'ordre du jour, prendre un verre, mais aussi s'interroger sur l'opportunité de refonder Les Vengeurs, ce qui semble particulièrement important pour un Captain America dont l'idéalisme et l'enthousiasme ne faiblissent jamais. Mais finalement, le monde a-t-il encore besoin des Avengers, et si c'est le cas, pour faire face à quelles menaces, et avec quelle équipe? 
Comme cela est rappelé dans ces pages, en réalité le destin décide pour les hommes, et là encore, tout comme Loki fut à la base de la création de la formation d'origine, les choses vont se précipiter, et fatalement les événements en amener d'autres. Le côté positif, c'est que Aaron s'occupe de personnages qu'il maîtrise bien, pour les avoir déjà mis en scène, ou pour les aimer sincèrement. Il est épaulé au dessin par un Ed McGuinness plutôt en forme, capable de sortir des planches fort intéressantes et de grand impact, comme lors d'une chute collective de Célestes sur terre, qui est la meilleure surprise de ce premier numéro. Certaines expressions faciales sont un peu crispées, certains visages trop juvéniles, mais il y a de la force, du mouvement, de l'enthousiasme, et le dessinateur semble revenu à un niveau compétitif. 

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On avait quitté Tony Stark avec un 600e numéro fort décevant, et on a salué avec plaisir le départ d'un Brian Bendis qui n'avait vraisemblablement plus grand chose d'intéressant à écrire pour le personnage. Et du coup c'est avec beaucoup d'espoir que nous saluons l'arrivée de Dan Slott, qui le même mercredi est aussi présent au rayon de vos comic shops, avec son dernier rendez-vous consacré à Spider-Man. Force est de constater que le scénariste en est encore à prendre ses marques : ce premier numéro est avant tout une tentative de présenter, pour la énième fois, toute la coolitude d'Iron Man, à travers une panoplie d'armure qui va jusqu'à une version miniaturisée du héros,  des nanorobots pilotés à distance par Stark.  Slott introduit aussi un nouveau personnage, un ancien concurrent du jeune Tony Stark, à l'époque où il participait à des compétitions sportives et robotiques. On ne comprend pas trop pourquoi il fait appel au type puisqu'il avait déjà, dans sa jeunesse, une bonne cinquantaine de longueur de retard face au génie du futur billionaire. L'excuse utilisée pour l'amener sur le devant de la scène ne tient pas debout, et les scènes humoristiques avec Jocaste, qui se trouve être sa supérieure hiérarchique dans la division robotique de l'entreprise, sont forcées. C'est là le défaut de Valerio Schiti au dessin : par moment, pour transcrire les émotions des personnages, pour faire sourire, il emploie des réflexes graphiques plus propres au manga qu'au comic-book, et cela donne un ton ultra jeune à l'histoire, qui n'est pas exactement ce que nous attendions.  Sinon le reste de sa prestation est de bonne facture, et c'est plutôt le manque d'idées du scénario qui pénalise cette ouverture. Le combat avec Fing Fang Foom par exemple, est décevant, et surtout il est dommage que cet ennemi légendaire d'Iron Man soit utilisé comme un vulgaire gadget , pour remplir des pages. Décomplexé, égocentrique, génial, ce nouveau Tony Stark revenu des morts correspond à l'idée qu'on se fait de lui, mais cela ne suffit pas pour donner envie de se jeter sur le titre, bien qu'il est évident qu'il ne s'agit que d'un tour de chauffe, et que le meilleur est à venir.

Pour être complet, mentionnons aussi un annual de Captain America, écrit par Tini Howard, où le lecteur prend conscience et se souvient, que outre les juifs et les opposants politiques, les homosexuels aussi étaient pourchassés par cette peste brune des nazis. Qui va se prendre de bons coups de bouclier bien mérités, qui seraient aussi à prescrire à tous ces abrutis qui en 2019 osent encore faire preuve de nostalgie, pour une des pires pages de l'histoire de notre humanité moderne. 
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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois