Dead Drop

Fort d'un bon succès d'estime et commercial, Bliss Comics se permet d'éditer tout ce que Valiant a su proposer sur la marché américain, même des mini-séries sans prétention comme Dead Drop de Ales Kot et Adam Gorham. C'est tant mieux !

Un groupe d'activiste a récupérer au marché noir une arme biologique dérivée d'une technologie extra-terrestre. Le MI-6 demande ainsi à ses meilleurs agents de la récupérer avant une éventuelle catastrophe. X-O Manowar, Archer, la détective Cejudo et Beta-Max se mettent donc à la poursuite de cette arme sous les commandes de Neville Alcott, plus mystérieux que jamais.

Dead Drop

À l'annonce de l'arrivée de la création de Bliss Comics afin d'éditer sur le marché français les publications Valiant, je me rappelle demander à son éditeur, Florent Degletagne, s'il comptait éditer Dead Drop qui était en cours de publication aux Etats-Unis à l'époque. La raison de cette question était relativement simple : je prenais un tel pied en lisant la mini-série de Kot et Gorham que j'avais envie de le lectorat français puisse en profiter. C'est maintenant chose faite !

Il s'agit donc d'une histoire complète qui a pour principe d'aller à cent à l'heure collant parfaitement à l'urgence de la situation. La particularité du récit est qu'elle est découpée en 4 chapitres différents, chacun focalisant sur un des agents envoyé par le MI-6 permettant de renouveler l'action mais, aussi, de dévoiler au fur et à mesure des informations sur l'histoire du virus.

Dead Drop

Si l'histoire ne paye pas de mine, sa construction est absolument géniale : le rythme de l'action diminue d'épisode en épisode alors que la menace s'intensifie suivant le même schéma. Kot semble avoir sélectionné pour chaque chapitre un personnage qui colle à la situation, ainsi X-O Manowar a le droit à un épisode bourré d'action avec une situation qui semble maîtrisée alors que la détective Cejudo a le droit à un épisode très calme en action mais avec une menace globale terrifiante.

Il y a donc beaucoup de subtilités dans ce récit donnant plus d'intérêt que le pitch semble le vouloir. Mais, la plus grande réussite de Dead Drop vient de l'écriture des personnages et, surtout, celle de Beta-Max, un personnage de seconde zone, à qui Kot donne un moment de grâce. En effet, même s'il y a un trait d'humour bienvenu, l'émotion est son comble avec une telle simplicité que cela est fascinant.

Dead Drop

Adam Gorham s'amuse aussi avec le récit. Il arrive à retranscrire parfaitement la situation d'urgence qu'implique la situation. Il s'amuse aussi avec la ville et son côté immense et avec les formes extra-terrestres. Ce que j'aime par-dessus tout, est le travail du coloriste Mike Spicer qui apporte de la texture mais arrive aussi à marier plusieurs palettes de couleur afin de différencier le monde terrien de celui des extra-terrestres. Cela apporte beaucoup aux dessins de Gorham mais aussi à l'histoire.

Dead Drop


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois