Défi 198 : la vie est vraiment trop injuste !

Défi 198 : la vie est vraiment trop injuste !

Défi 198 : la vie est vraiment trop injuste !

Défi 198 : écrire sur le thème : injustices, moqueries, un défi proposé toutes les semaines par Evy.

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Défi 198 : la vie est vraiment trop injuste !

Nous sommes tous les deux couchés au soleil. Il fait beau et nous profitons de l'absence des maîtres comme chaque jour. Ils appellent cela "travail" ce qui nous convient bien. Je m'arrange pour demander à sortir avant leur départ.

"Mais qu'est-ce qu'il fait là ce canard ?!!"

Je sursaute et me retrouve en une seconde sur es pattes, griffes sorties, le poil hérissé tout le long de ma colonne vertébrale. Yeux ronds, oreilles baissées, je suis prête à bondir sur mon maître qui approche de nous. Plus rapide que moi, je dois bien l'avouer, il attrape mon ami par le cou. Ce dernier se débat et je ne peux plus rien faire. Mon maître est d'une hauteur que je ne peux atteindre sans danger de me faire envoyer en bas d'un coup de main. Je me sens lâche et inutile. mon cœur se brise lorsque je vois mon maître emmener mon ami loin de moi.

C'est injuste, la vie est injuste. Je suis née sous une mauvaise étoile. Pourquoi moi ?

Je pleure tout ce que je peux à en fendre l'âme de ma maîtresse lorsqu'elle rentre un peu plus tard.

"Viens mon Rustinou, viens mon bébé chat..."

Ridicule, elle est ridicule et moi je suis trop triste pour me moquer d'elle. Non, vraiment, j'ai toutes les raisons pour lui envoyer des moqueries en tout genre à la figure, mais le cœur n'y est pas.

Je ne mange plus et pleure jour et nuit. Ma maigreur inquiète ma maîtresse qui m'emmène chez la dame en bleu. Elle me pose sur une table en hauteur et me regarde de tous les côtés. Elles discutent et moi je poursuis mes miaulements de détresse. Sur la route du retour, j'entends ma maîtresse parler depuis la boîte dans laquelle je suis enfermée. Je ne sais pas avec qui elle discute puisqu'elle est seule. Au son de sa voix, je sais qu'elle ne s'adresse pas à moi. Arrivée à la maison, elle ouvre ma boîte, mais je ne veux pas en sortir.

Trop d'injustices sous ce toit, je ne m'y sens plus chez moi. Elle soulève alors la boite et me transporte à l'extérieur. Mes oreilles se lèvent, mes yeux s'écarquillent. Est-ce vraiment possible ? Ou est-ce ma faiblesse qui me fait entendre des voix ? Je dois m'en assurer. Je m'approche doucement de la porte de la boite et glisse ma tête vers le jardin.

Mon canard est là, ils me l'ont rendu !

Fin


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois