C'est lundi, que lisez-vous? #232

C'est lundi, que lisez-vous? #232

Ce conte chinois du XVIII e siècle, magnifiquement illustré, nous raconte une histoire d'amour, de fierté et de fidélité.
Le père de la belle Xiaoying ("Fleur de Printemps") Huo est injustement accusé, emprisonné et meurt en détention. Sa fille fait la promesse d'épouser celui qui vengera son père.
Mais celui qui accomplit cet acte n'est pas un homme mais un tigre, fier et déterminé.
La mère de Xiaoying ne peut se résoudre à laisser sa fille se marier avec un tigre. D'autant qu'elle pense à la tradition, à ses vieux jours et à ce qui serait le mieux pour son enfant.
Cependant, la fille retient le tigre qui reste à ses côtés. Tous deux s'aiment d'un amour fort et sincère jusqu'à ce que le destin les sépare...

Voici une histoire d'amour atypique (qui n'est pas sans nous rappeler La Belle et la Bête mais sans qu'il n'y ait de maléfice quelconque) qui se déroule dans le respect des traditions. Des caractères chinois ornent chaque page, et les illustrations, séparées du texte, mêlent art chinois ancestral et Art Nouveau.

L'album se clôt sur quelques pages explicatives.

C'est lundi, que lisez-vous? #232

Jonas, 16 ans, compte les jours. Dans deux mois, il sera libre. Dans deux mois, c'en sera fini de cette vie morose, de détenu. Il lui faut continuer à faire profil bas, à ne pas répondre aux provocations, à ne se mêler de rien, ni s'attacher aux personnes... même pas à la petite Lucie, si souriante, trop souriante dans cet endroit.

Malheureusement, Jonas va être contraint de faire des choix, de sortir de son attitude passive, qui peut passer pour de la soumission, voire pire, de l'acceptation.

Car Jonas ne réside pas dans un endroit comme les autres.

Depuis dix ans, il est enfermé là, avec d'autres enfants. Des enfants indiens, retirés à leurs parents selon la loi. Des enfants enfermés dans des pensionnats dirigés par des prêtes et soeurs catholiques, dans le but de " tuer l'indien dans l'enfant" avec des méthodes qu'à la fois on ne peut s'imaginer et qu'en même temps, on se représente sans peine...

Dans ce pensionnat situé très au nord du Canada, au milieu du froid, de la neige et de la glace, en un temps indéterminé, dirigé par le Père Séguin dit La Vipère, Jonas, ni aucun autre enfant n'est appelé par son prénom. Ils ont tous un numéro, qui indique leur ordre d'arrivée en ce lieu. Jonas est "numéro cinq". Il est habillé comme les autres, d'un pantalon de flanelle grise, de bottes qu'il fourre de laine pour avoir plus chaud. La nourriture est insipide et inconsistante... lorsqu'ils peuvent manger, les punitions et privations sont nombreuses, tout comme les rumeurs...

Grand et fort, Jonas effectue souvent des travaux de bûchonnerie avec Samson à environ 30 mn de marche. Avec lui, se rend aussi Gabriel, qui a le même âge mais pas du tout la même carrure ni la même aisance. Jonas est un Cri, du clan des Loups, tandis que Gabriel est un Inuit. Vivre dans cet endroit de malheur ne fait pas d'eux des amis. Et encore moins lorsque les bêtises de Gabriel obligent Jonas à sortir de son mutisme. Pourtant, ce n'est qu'ensemble qu'ils pourront s'en sortir.

Ce roman, terrible, inspiré de faits réels qui ont perduré jusque dans les années 1990 et qui nous parviennent peu à peu est construit en deux parties Dedans - dehors. J'ai d'ailleurs préféré la deuxième, alors que l'hiver cède sa place au printemps, que la nature se déleste de la glace qui l'entoure, qu'elle se réveille et qu'elle craque de partout. Ce moment est appelé La Débâcle. En lisant les mots de Nathalie Bernard, je ressentais le froid mordant, j'entendais les bruits de la glace qui se fend, cède et tombe, le flot tumultueux des eaux enfin libérées de leur carcan.

C'est un roman très sensoriel dont je vous parlerai plus en détails la semaine prochaine.

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La loi de la mer. Davide ENIA. Editions Albin Michel, septembre 2018.
"Ici on sauve des vies. En mer, toutes les vies sont sacrées. Si quelqu'un a besoin d'aide, on lui porte secours. Il n'y a ni couleur de peau, ni ethnie, ni religion. C'est la loi de la mer."

C'est avec émotion que j'ai tourné la dernière page de ce roman, essai, autobiographie... comment le qualifier?

Par cercles concentriques qui s'élargissent ou se resserrent, Davide Enia entremêle trois histoires et floute les chronologies. Il y a la sienne, celle de son passé, de ses souvenirs, de son rapport avec son père; celle de sa famille, et plus particulièrement avec son oncle Beppe qui lutte contre un lymphome; et celle des réfugiés qui arrivent à Lampedusa. Ami avec Paola et Melo qui y habitent, il s'y rend souvent, les écoute parler de l'arrivée des bateaux, des conditions de leur arrivée et traversée, il recueille les témoignages de ceux qui veulent bien lui parler, lui raconter.

Tout est lié et nous sommes tous liés, reliés. En nous écrivant les choses ainsi, Davide Enia nous lie à son histoire, comme il nous lie à celle des Réfugiés, à celle des habitants de Lampedusa, à ce qu'il se passe. Il mêle l'intime à l'universel, et inversement.

Et il nous déclare à nouveau (car était le cas dans son premier roman Sur cette terre comme au ciel), son amour pour son île, la Sicile, et plus encore pour sa ville, Palerme.

C'est beau et c'est fort, très pudique et d'une grande honnêteté.

BD

C'est lundi, que lisez-vous? #232

J'ai lu le roman il y a longtemps mais je n'en garde aucun souvenir... c'est donc avec une certaine impatience que j'ai enfin lu cette adaptation, qui m'a beaucoup plu.

Un médecin de campagne vient trouver Sherlock Holmes, et son ami Watson, suite à la mort de son patient, Charles Baskerville. Mais ce n'est pas de son brusque décès, qui est, pour tout dire, surprenant, qu'il tient à s'entretenir avec le célèbre détective. C'est pour qu'il lui donne un conseil. En effet, depuis plusieurs générations, une malédiction semble s'être abattue sur la famille Baskerville, dont les hommes meurent violemment et toujours en présence d'un chien, démoniaque.

Ce docteur, Mortimer de son nom, aimerait savoir s'il doit en parler au neveu de Charles Baskerville, son héritier. Il ne souhaite pas qu'il lui arrive malheur.

Pourtant, Sherlock Holmes souhaite mener l'enquête. Ou plutôt, il la confie à Watson qui se rend sur place avec la mission de veiller sur Henry et de faire un rendu détaillé des évènements à Sherlock qui reste à Londres, pour une autre affaire dit-il.

Si les dessins sont relativement classiques et consensuels, tout comme les cadrages, j'ai beaucoup aimé l'histoire. Même si je suppose fortement qu'elle édulcore certains éléments de narration. Comme dans d'autres enquêtes lues, Watson ne brille pas forcément par sa pertinence et les propos que Sherlock lui adresse ne sont pas toujours dénués de certaines piques. Néanmois, cet album offre un très bon moment de lecture, divertissant et une bonne approche de l'univers de Sherlock Holmes.

Je vous en parle davantage bien vite.

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?

C'est lundi, que lisez-vous? #232

Trois années-clés, trois générations de femmes, une même famille: Rose, Louise, Nina. La grand-mère, la fille et la petite-fille. Un secret.

Nous les découvrons toutes à un moment-clé de leur adolescence, un moment où les choses basculent.

Rose alors que la Deuxième Guerre mondiale fait rage, que les Allemands occupent la zone et pourchassent les Résistants, dont son frère Gaston fait partie.

Louise qui reçoit une lettre provenant d'Allemagne mettant à jour un terrible secret, et qui la force à partir.

Nina qui veut connaître sa grand-mère maternelle, malgré les refus ou réponses fuyantes de sa mère, dont elle ne comprend pas l'attitude. Là aussi, une lettre va servir de détonateur.

Le roman oscille entre différentes formes d'écriture: épistolaire, journal intime, dialogues, narration et se divise en huit parties comme autant de phases.

Au moment où j'écris ces lignes, je ne l'ai pas encore fini mais compte bien en tourner toutes ces pages d'ici à mon coucher.

C'est lundi, que lisez-vous? #232

Présentation de l'éditeur: " Je m'appelle Marlowe, j'ai 17 ans, et depuis que j'ai reçu le nouveau cœur qui bat dans ma poitrine, je ne cesse de me poser la même question : à qui appartenait-il ? " Alors qu'elle tente de trouver une réponse, la jeune fille doit également jongler entre ses sentiments naissants pour l'apprenti boucher d'à-côté, sa mère vegan militante et le reste du monde qui la prend soit pour une miraculée, soit pour le monstre de Frankenstein. Découvrira-t-elle en chemin pour quoi ce nouveau cœur bat vraiment ? Nouveau cœur. Nouvelle chance. Nouveaux ennuis.

Je compte le commencer aujourd'hui.

3/ Que vais-je lire ensuite?

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Présentation de l'éditeur: Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.

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Son article ICI

Pour la semaine 3, le thème est "à quand la réédition?"... euh... je ne suis pas spécialement inspirée... une idée pour m'aiguiller?

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Babelio a lancé une application mobile (pour le moment que sur Android, bientôt sur IOS- chouette, pour une fois que c'est dans ce sens-là!) et c'est très pratique. Je dois bien l'avouer, j'oubliais souvent d'ajouter mes livres et lectures sur Babelio. Depuis que j'ai installé cette appli, j'enregistre mon livre dès que je le commence et le note dès que j'ai fini. C'est simple et rapide!

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