Le début de la musique – M.P. Vallas

Couverture Le début de la musique

Quatrième de couverture

« Depuis maintenant un an, Éléa vit dans l’obscurité. La lumière a disparu sous les bombardements et les tirs incessants. Sans nouvelles de son mari parti combattre sur le front indien, elle ne sort de son appartement que pour travailler… et se rendre au Grand America Shopping Mall, l’école gouvernementale où ses enfants sont placés. Dans son immeuble, les voisins craignent constamment l’irruption de la milice, car tous ne respectent pas les règles : du concierge qui dissimule son chien à Madame Prillgood qui cache son mari, tout le monde risque gros. Sans oublier que chaque jour, les forces américaines perdent du terrain, laissant l’ennemi se rapprocher peu à peu de l’immeuble d’Éléa… Quand le danger sonnera à sa porte, pourra-t-elle s’en sortir ? »

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier Librinova pour l’envoi de ce livre en format numérique.

En résumé

Les points positifs : des personnages attachants, un univers bien décrit.

Le point négatif : un style d’écriture auquel je n’adhère pas.

La fin de la civilisation moderne

Cela faisait un bon moment que je n’avais pas lu de romans post-apocalyptiques, alors quand j’ai découvert le résumé du Début de la musique, je n’ai pas hésité une seconde et je me suis plongée dedans. Le contexte est intéressant. On se retrouve tout de suite dans un univers macabre où la civilisation moderne a dû abandonner tout ce qui la définissait : l’électricité, l’eau courante, la liberté… Dès les premières pages, on est au cœur de l’action, puisqu’on fait la connaissance d’Eléa, une maman dont le mari, soldat, n’a pas donné de nouvelles depuis des mois, et dont les enfants lui ont été arrachés par l’armée. Elle fait partie de ces gens qui ont tout perdu avec l’arrivée de la guerre. Enfin, il est difficile de dire quand la guerre a débuté. Il n’y a pas d’ennemis précis, tout le monde se bat contre tout le monde. Les États-Unis contre le monde, et au sein même du pays, l’armée contre les Meutes. C’est une situation très complexe, tout le monde se méfie de tout le monde, chacun a ses propres secrets, certains sont même officiellement morts mais continuent de vivre cachés. Bref, c’est l’enfer sur terre. Et c’est dans ce contexte tendu qu’Eléa et les gens du 46 vont tenter de survivre, jusqu’à ce que cette dernière prenne une décision radicale qui lui fera tout risquer pour sauver ses enfants.

J’ai bien aimé l’univers post-apocalyptique de ce livre. Enfin, j’ai aimé le découvrir (bien au chaud, sur mon canapé). L’auteur a très bien su le détailler, j’imaginais sans peine la rue dans laquelle vivait Eléa, à quoi ressemblait son trajet jusqu’à son travail, ou l’ancien centre commercial reconverti en école/internat. L’auteur a bien réussi à me transporter dans son univers et c’est un point très important pour ce genre de livres ! Dans les romans de fiction où le monde est différent de celui qu’on connait, j’aime bien me sentir totalement plongée dans le même environnement que les personnages et c’était le cas ici. Pour un premier roman, c’est vraiment remarquable !

Des personnages touchants

Quant aux personnages, je les ai aussi beaucoup aimés. Eléa est vraiment touchante, on imagine à quel point la vie doit être dure pour elle. Tout perdre et pourtant continuer à vivre, à travailler alors qu’on ne sait même pas si cela en vaut la peine… Elle a beau avoir ses faiblesses, elle reste une femme forte que l’on aime suivre dans ses aventures. J’ai aussi aimé Billy qui, malgré ses défauts, reste le genre d’anti-héros que l’on aime dans ce type d’œuvres de fiction. Quant aux autres habitants  du 46, ils apportent tous quelque chose à l’histoire. Mme Pernod est très attachante, tout comme Marron ! Monsieur Prillgood est l’un des personnages qui m’a le plus plu. J’ai aimé découvrir son histoire et j’ai surtout adoré assister à sa renaissance. J’ai aussi apprécié Diana, que j’ai trouvé très touchante, et j’aurais peut-être aimé en découvrir plus sur elle. J’aurais peut-être aussi aimé que l’on en apprenne plus sur les jeunes des Meutes, afin de comprendre vraiment leurs motivations, leur but, leur rôle dans la guerre (quand ont-ils commencé à se révolter ? qui est leur leader ?)

Une plume bien poétique

Le style d’écriture est assez particulier, il faut le dire. L’auteur a une plume très spéciale, que je n’ai jamais vu nulle part ailleurs. Malheureusement, je ne peux pas dire que j’en sois fan. Mais cela vient de mon problème avec la poésie. Car oui, le style de l’auteur est très poétique. D’ailleurs, vous pouvez le constater rien qu’avec le titre : Le Début de la musique. La musique pour parler de la guerre ? Eh bien oui, il y a constamment des références à la musique, des passages où les combats sont vus comme des symphonies, des danses en tout genre. J’admire le travail qui a été fait, car garder une métaphore filée sur trois cent pages, ce n’est clairement pas évident. À mon avis, c’est ce qui peut faire le succès de ce livre ! Malheureusement, j’ai toujours préféré voire la vérité brute, cruelle et sordide, plutôt que déguisée sous de la poésie. Je n’adhère pas à ce genre d’écriture (c’est à cause de mon côté insensible à la beauté et à la poésie). M.P. Vallas n’a donc pas à s’en faire, car généralement, quand je n’aime pas la plume trop poétique d’un auteur, tout le monde l’adore ! En tout cas, je me rends compte du travail que cela a dû représenter pour lui et je lui tire mon chapeau. S’il écrit une suite au Début de la musique, je la lirai sûrement pour en apprendre un peu plus sur les enfants d’Eléa.

Le début de la musique – M.P. Vallas

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