Le livre du vendredi : Les Doldrums

Le livre du vendredi : Les Doldrums

de Nicholas Gannon, traduit par Catherine Nabokov.

Archer Hemsley, 11 ans, est le petits fils de grands explorateurs de renom mais sa mère l’empêche de sortir de la maison. Il n’a pas le droit de jouer dans la rue ou d’aller chez des amis car, d’après elle, il a « tendance » à être comme ces aïeuls farfelus : trop curieux et trop téméraire ! Mais lorsque ces derniers sont portés disparus, perdus sur un Iceberg quelque part en Antarctique, Archer décide qu’il est temps de mettre le nez dehors !

Oh mais quelle déception mes chers Muffins !!

Je suis un peu fâchée contre ce roman pour tout vous dire. L’histoire semblait pleine d’aventures et de poésie, d’ours polaires, de voyages et de jambes de bois ! Et ces illustrations ! Fines et un peu vintages, comme je les aime ! Mais je l’ai senti dès le départ : il y avait quelque chose dans la prose qui ne collait pas.

Les personnages sont mous mais genre guimauve level 100. Adélaïde est plus complexe et plus intéressante que les deux garçons mais ne sauve pas vraiment le trio. Archer passe son temps à dire qu’il faudrait qu’il fasse quelque chose mais ne fait presque jamais rien et Oliver freine tout le monde des quatre fers, ce qui est très frustrant. Et je ne vous parle même pas de la prof aigrie et de la bibliothécaire qui sont des clichés à pleurer.

La mise en place du récit est extrêmement longuette, il ne se passe rien de très trépidant avant le troisième tiers du livre. C’est plausible, après tout, un enfant de 11 ans n’a pas vraiment la marge de manœuvre d’un adulte mais si on veut rester plausible, on n’écrit pas un roman d’aventures avec des enfants. Les orphelins Baudelaire, Matilda et Charlie, Lyra ou même Stella ne sont pas restés sagement à attendre que les choses se fassent toutes seules.

Et, je ne sais pas si c’est la traduction ou si le texte de base est comme ça mais j’ai trouvé la plume guindée. Non pas parce que le vocabulaire est riche (ça, j’adore !) mais parce qu’il y a des images qui passent mal, des références un peu maladroite, des dialogues  décousus (surtout pour des enfants) et un manque de rythme malgré la volonté d’insuffler à ces mots une certaine poésie.

Je ne lirai pas la suite, donc, et vais faire tout mon possible pour finir l’année sur une lecture sympa ! Non mais !

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Marion

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