Simple de Julie Estève

 Simple de Julie EstèveSimple

Julie Estève

Stock

2018

202 pages

Le baoul, en Corse, c’est l’idiot du village, celui dont on se moque, celui qu’on accuse lorsqu’on retrouve le corps d’une jeune femme sans vie dans la forêt.

L’auteure a essayé de se mettre à la place du personnage en employant un langage qui pourrait être le sien. C’est parfois poétique, parfois cru, souvent cruel, parfois attendrissant, toujours empli de candeur. Ca a déjà été fait, ça n’en est pas moins intéressant, on se laisse prendre au jeu, on écoute ce personnage nous raconter son histoire, ou plutôt raconter son histoire à sa chaise. Il nous balade, Antoine, dans une direction, dans une autre, on se dit qu’il l’a fait, puis non, c’est plutôt cet autre personnage, puis non, encore un autre. Au final, on ne sait pas, puisqu’il ne le sait pas, mais on s’en fiche, ce qui nous importe c’est autre chose, ce sont ses mots, ses faux pas, ses réactions, sa vie, le regard des autres sur lui (il est pas bien beau l’être humain !).

J’ai avalé ce roman en deux gorgées, il se lit vite, trop vite, j’ai adhéré à l’histoire, elle m’a émue, par moments, elle m’a retournée un peu, mais pas suffisamment.

Une petite chose m’a agacée : trois séries d’énumérations, pas franchement indispensables, je les ai parcourues rapidement. La dernière s’explique, les autres non.

Et puis je pense que je l’oublierai assez vite, par manque de consistance.

Nicole a bien mieux apprécié que moi, Stéphanie a beaucoup aimé aussi, Jostein un peu moins.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois