Comme un seul homme – Daniel Magariel

Comme un seul homme – Daniel Magariel

Titre : Comme un seul homme

Auteur : Daniel Magariel

Date de parution : août 2018

Editions : Fayard

Résumé :

Le combat fut âpre. Mais, ensemble, le narrateur, un garçon de douze ans, son frère aîné et leur père ont gagné la guerre – c’est ainsi que le père désigne la procédure de divorce et la lutte féroce pour la garde de ses fils. Ensemble, ils prennent la route, quittant le Kansas pour Albuquerque, et un nouveau départ. Unis, libres, conquérants, filant vers le Nouveau-Mexique, terre promise, ils dessinent les contours de leur vie à trois.
Les garçons vont à l’école, jouent dans l’équipe de basket, se font des amis, tandis que leur père vaque à ses affaires dans leur appartement de la banlieue d’Albuquerque.  Et fume, de plus en plus  – des cigares bon marché, pour couvrir d’autres odeurs. Bientôt, ce sont les nuits sans sommeil, les apparitions spectrales d’un père brumeux, les visites nocturnes de types louches. Les garçons observent la métamorphose de leur père, au comportement chaque jour plus erratique et violent. Livrés à eux-mêmes, ils n’ont d’autre choix que d’endosser de lourdes responsabilités   pour contrer la défection de leurs parents, et de faire front face à ce père autrefois adulé désormais méconnaissable, et terriblement dangereux.

Mon avis : 

Un divorce houleux qui déchire une famille. Le père en sort vainqueur avec la garde exclusive de ses deux fils. Il décide alors de quitter le Kansas pour s’installer au Nouveau-Mexique. L’occasion de prendre un nouveau départ, de démarrer une vie meilleure à trois.

Mais, les promesses du père vont vite s’envoler en fumée. En effet, celui-ci s’enferme de plus en plus souvent dans sa chambre pour se droguer, laissant ses fils livrés à eux-mêmes et obligeant l’aîné à travailler pour payer les factures.

Progressivement, la situation se détériore, la violence monte. Le père devient de plus en plus paranoïaque et instable, manipulant ses deux garçons qui l’aiment et l’idolâtrent. Face à ce comportement incontrôlable et une mère complètement dépassée par les événements, les deux frères vont rester soudés et tenter de trouver une issue à ce calvaire.

Un livre qui se lit d’une traite avec une intrigue très prometteuse et bien amenée par Daniel Magariel. J’ai particulièrement apprécié la relation forte qui unit les deux frères car ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir.

Mon principal regret provient de l’écriture, trop froide à mon goût du fait sans doute de la narration et qui m’a laissée sur la touche du côté des personnages. Néanmoins, au fil de l’histoire, la tension reste bien présente et ma curiosité s’est accrue jusqu’au dénouement. D’autre part, si j’ai beaucoup aimé la fin ouverte de ce roman, l’épilogue m’a semblé de trop et je n’ai pas compris son intérêt à la fin du récit.

Un père abusif et violent, une mère impuissante et lâche. Et, au milieu, deux frères qui voient leur quotidien se transformer en véritable cauchemar. Un thème fort, une histoire sombre et prenante. Malgré la mise à distance instaurée par l’auteur qui m’a un peu gênée lors de cette lecture, ce premier roman n’en demeure pas moins efficace et plaisant à découvrir.

note 3


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois