Orphelins 88

Orphelins 88

Mais ça ne signifie pas grand-chose, le chant des oiseaux.
Ils sont cons les oiseaux.
Ils chantent partout, pour qu’on peu qu’on soit à la campagne ou à proximité d’un arbre, qu’elles que soient les circonstances.
Dans les camps ils chantaient aussi à la belle saison.

Sarah Cohen-Scali, publié en 2018. Historique

La note

4/5

La critique

Je n’ai jamais vraiment apprécié les romans historiques à quelques exceptions près, donc j’avais un peu peur en commençant ma lecture d’Orphelins 88… Finalement, c’est une bonne lecture, avec ses défauts certes mais aussi de nombreuses qualités !

Déjà, j’ai beaucoup apprécié l’angle de vue sur la 2ème guerre mondiale que nous donne l’auteure, non pas sur la guerre elle-même mais sur l’après, plus précisément un programme eugéniste dont je ne soupçonnais même pas l’existence avant de lire cet ouvrage : le Lebensborn. Le but de ce programme était de concevoir des enfants considérés purs par les nazis, et si les premières générations de ces enfants ont été kidnappées à leurs parents, les suivantes sont nés pour la cause. Autant te dire que j’en ressors secouée tellement les événements relatés sont d’une violence incroyable, j’ai plusieurs fois dû arrêter ma lecture pour calmer la colère qui montait…  C’est vraiment un roman que je conseillerai pas aux âmes sensibles car tous les coups sont permis : meurtres, agressions, viols… tu t’en doutes, certains passages sont affreux même si l’auteure reste assez discrète sur les détails sanglants. Et à mes yeux ces passages sont nécessaires non seulement pour en apprendre plus mais surtout pour nous permettre de prendre conscience de ce que l’être humain est capable de faire, en plus à des enfants.

Tu as le contexte, je passe au protagoniste, Josh, qui est à la recherche de son identité et de son passé puisqu’il ne se souvient de rien. Je ne vais pas te mentir, j’ai eu du mal à m’attacher à lui au début du roman car c’est un personnage très introverti voire complètement hermétique au monde extérieur, ce qui est normal mais assez perturbant. Mais au fil des pages c’est surtout un perso qui ose, qui réapprend à vivre, et j’ai fini par vraiment l’apprécier (en plus d’avoir envie de lui faire un gros câlin). Il y a d’autres persos qui m’ont touchée, comme Ida, mais aucun n’arrive à la cheville de Josh qui m’a chamboulée.

En plus d’être un roman sur la guerre, Orphelins 88 est un ouvrage qui aborde beaucoup d’autres thèmes qui y sont plus ou moins liés : le racisme, la violence des camps et de l’après-guerre, l’identité de chacun ou encore la famille, sujet très central dans cet ouvrage. Le tout est très bien traité même si j’ai souvent eu l’impression de tourner en rond dans ce récit, qui a parfois du mal à avancer.

Bref, une histoire touchante servie par une excellente écriture, et je vais me pencher sur Max, l’autre roman de l’auteure qui a l’ai tout aussi bon !


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