Chronique « Didier, la cinquième roue du tracteur »
Scénario de PASCAL RABATÉ
Dessin de FRANÇOIS RAVARD
Genre : Chronique Sociale
Public conseillé : Adultes
Paru le 23 aout 2018 aux éditions Futuropolis
80 pages, 17 euros
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Ça commence comme ça…
Un beau matin, après être allé au petit coin, Didier se retrouve chez le médecin, persuadé que la fin de sa vie approche. Il en ressort avec une crème contre les hémorroïdes et l’adresse d’un site de rencontre pour se trouver une compagne… Oui, la seule chose qui tracasse ce pauvre homme de 45 ans, c’est qu’il aurait pu mourir sans jamais avoir connu “le grand amour, celui avec un grand “A”.
Didier vit avec sa sœur Soazig dans une jolie ferme en Bretagne. Depuis quelques jours, Régis, un ami fermier qui vient de perdre aux enchères son domaine et ses bêtes, les a rejoint. Pendant le dîner, Didier demande si quelqu’un si connaît en internet ? Les voilà tous les trois devant l’écran à inscrire notre fermier en mal d’amour. Pas facile de remplir une fiche d’information quand on est fermier Breton et que l’on ne ressemble pas vraiment au prince charmant…
Si parfois les choses ne s’imbriquent pas comme on s’y attend, une chose est sûre, Régis apporte un peu de fraîcheur et de bonne humeur à cette fratrie à bout de ressources émotionnelles.
Ce que j’en pense
“Didier, la cinquième roue du tracteur” est vraiment dans la lignée de certains autres titres de Pascal Rabaté aux éditions Futuropolis. Que ce soit “Les petits ruisseaux”, “La Marie en plastique” (illustré par David Prudhomme), “Crève saucisse” (avec Simon Hureau) ou encore “Vive la marée” (faite à quatre mains avec David Prudhomme), chacun de ces titres m’ont fait bien rigoler !
Pascal Rabaté a une manière bien à lui pour raconter ses histoires, un petit côté désuet et bucolique, mais jamais niais. Empli de poésie et d’un charme certain, moi son écriture, j’adore !
Il est accompagné par le trait extraordinaire du jeune Breton, François Ravard. Je l’ai découvert, lui aussi, avec trois titres signés aux éditions Futuropolis. “La faute aux Chinois”, “Clichés de Bosnie”, ainsi que “ Mort aux vaches”. Tous les trois sous la plume d’Aurélien Ducoudray. Ces trois bandes dessinées sont plutôt de couleurs sobres, en noir et blanc et ocre.
Cette année François Ravard sort, coup sur coup, un super titre d’illustrations humoristiques aux éditions Glénat “Pas un jour sans soleil” et “Didier, la cinquième roue du tracteur”. Toutes les deux sont aussi lumineuses qu’éclatantes avec leurs couleurs flamboyantes… Y aurait-il du réchauffement climatique du côté de la Bretagne ?
Didier, personnage attachant, dont toutes les femmes vont tomber amoureuses, ou en tous les cas vouloir le rencontrer ! On a le droit de rêver… Et pourquoi pas.
Cette histoire sent bon la campagne et l’envie de se mettre au vert. Burlesque et touchant, rehaussé par l’extraordinaire dessin de François Ravard. Tout, je dis bien tout dans cet ouvrage, fait du bien. Je suis sortie de ma lecture reposée et rafraîchie, comme après une bonne douche glacée en plein été !










Si je ne suis pas toujours très alaise avec les bandes dessinées adapté à l’écran, pour ce titre je serai vraiment partante. Assurément un bon titre désaltérant pour un été torride comme en ce moment. Je le regarderai avec quelques olives et un petit blanc sec et pourquoi pas, soyons folle, la tenue complète du meilleur “Sprinter” du tour de France… Le vert oblige…
Il devrait sortir bien plus de titres de ce genre. Ça rendrait certainement les gens plus aimables. A force d’être matraqué par des infos (malheureusement bien réelles), des séries télé, des jeux, des films et même des bandes dessinées où ça canarde à tout va, moi je pense que cela devrait être obligatoire de lire au moins, aller je vais pas être trop exigeante, une fois par semaine une BD qui fait du bien ! Je le dis haut et fort, c’est mieux que de la vitamine C et toutes les boissons énergisantes…
Pour vivre vieux, il faut lire de la bande dessinée, oui, mais de celles qui boostent notre cerveau et nos zygomatiques !