Zelda veut un chat. Elle a beau insister auprès de ses parents, faire la comédie, c’est non. Un chat, ça miaule, ça fait pipi partout, on ne peut pas parler avec lui. En somme :  on a pas besoin de ça à la maison. Au moment où Zelda désire cet animal plus fort que tout, sa maman est enceinte. Alors, un jour, c’est avec une petite sœur que ses parents passent la porte d’entrée. Autant dire que Mia ne cause pas beaucoup, qu’elle pleure, que les échanges ne sont pas faciles, qu’il faut la changer après ses besoins, qu’elle ne mange pas très proprement non plus. Mais quand elle voit ses parents éreintés par la présence de ce nouvel enfant, la petite fille décide de s’occuper un peu de Mia. Elle lui essuie donc les pattes quand elles sortent les jours de pluie, lui donne sa pâtée, lui gratte le ventre pour la faire ronronner. Que de gestes affectueux qui font naître confiance et complicité entre les deux sœurs.

Je voulais un chat et j’ai une sœur est un album de Karine Dupont-Belrhali et Loïc Froissart. Le texte est drôle et tendre, les illustrations sont dansantes et colorées. Le lecteur peut se demander pourquoi le bébé n’est pas évoqué avant sa naissance ? Zelda ne semble pas au courant de ce qui se prépare. À part cela, l’histoire est tout à fait attendrissante et amusante pour parler de changement, d’acceptation, de partage, d’amour, de soin apporté à l’autre (humain ou animal). Le parallèle qui crée des moments tordants permet l’ouverture du dialogue avec les enfants.

Présentation de l’éditeur :
« Je veux un chat !
un gros chat poilu, tout doux,
qui dormira avec moi.
Papa dit :  » Un chat ? Un chat, Zelda,
ça fait pipi partout, ça miaule la nuit,
et ça mange salement.  »
Maman soupire :  » Un chat, Zelda,
c’est trop compliqué…  »
Et un jour, paf,
ils me font une petite sœur !
Une sœur toute bébé en plus.
Mia, elle s’appelle.
Une sœur, c’est trop compliqué.
Ça fait pipi partout. Ça miaule la nuit.
Ça mange… ouh la la,
qu’est-ce que ça mange salement ! »