Chronique « JIM HAWKINS – Tome 2 – Sombres héros de la mer »
Scénario & dessin de Sébastien Vastra
Genre : Aventure, Pirates
Public conseillé : tout public
Paru le 2 février 2018 aux éditions Ankama
14,90 euros
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Ça commence comme ça…
Mer des Caraïbes, 1745. Le redoutable capitaine Flint approche de l’île du crâne. Pour enterrer son énorme trésor de pirates, il demande à ses hommes d’équipage de descendre à terre avec lui.
10 ans plus tard, Le jeune Jim Hawkins a rejoint, comme simple mousse, l’équipage de L’Hispaniola. Peu habitué à la mer, il s’acclimate difficilement et tente d’éviter les ennuis. Heureusement, le vieux John Silver, engagé comme cuistot, l’accueille avec bienveillance. Le vieux marin l’a pris sous son aile et lui enseigne le métier…
Aux commandes du bateau, le capitaine Smollet ne fait pas dans la dentelle. Avec ses officiers, il tente de déchiffrer la carte qui leur sert de “boussole”. Ils savent vers où naviguer, mais sont incapables d’interpréter le code du plan…
Ce que j’en pense
Ouf, j’ai failli attendre ! Trois ans déjà après la parution du premier tome (qui m’avait enchanté !), les éditions Ankama sortent le second épisode de “Jim Hawkins”, de Sébastien Vastra. L’auteur (scénario et dessin) poursuit son interprétation personnelle de “L’ïle au trésor”, le classique de Stevenson.
Après un premier tome d’exposition très réussi, ce second épisode nous embarque directement sur L’Hispaniola, direction l’île du crâne où Flint a enterré son précieux magot !
Le jeune Jim, 15 ans tout mouillé, s’est engagé comme mousse et il doit faire ses preuves… Sébastien Vastra profite de ce moment de calme avant la tempête (au sens propre) pour composer de belles scènes de la vie des marins à bord d’un navire de ce genre. Travail quotidien (quoique dangereux), moments de camaraderie apaisants et scènes d’action dans la tourmente d’une mer déchaînée, il varie les ambiances et le rythme.
Puis Kong John Silver se dévoile, car sous ses aspects débonnaires, il n’est là que pour une seule raison : mettre la main sur le trésor de Flint. Au fur et à mesure que le bateau approche de l’île, la tension monte…
Avec le débarquement, l’action prend une nouvelle dimension ! Conflit direct ou indirect, corps à corps, coups de sabre ou coups de canon, tout est bon !Comme vous l’avez surement deviné, j’ai été conquis par ce second tome ! Sébastien Vastra maîtrise parfaitement son sujet et joue l’ascenseur émotionnel à fond la caisse. Variété des situations, des décors et des ambiances, il n’a pas laissé pas une seconde de répit à mon petit coeur (de pirate).
Au dessin, le parti-pris anthropomorphique est une vraie réussite. Long John Silver a les traits d’un gorille, la bande d’affreux pirates qui le suit est composée de requin, crocodile, chauve-souris, serpent et autres bêtes variées et effrayantes. Le choix est un peu “manichéen”, mais il fait le job. C’est surtout sa capacité à poser des expressions humaines sur ses animaux (sans que cela semble artificiel) qui m’a conquis. Fourmillant de détails, les scènes sont composées en prenant grand soin du cadrage. Très cinématographiques, les cases sont dynamiques et les planches d’une parfaite fluidité. C’est propre, c’est beau, rien à redire.
Moi qui adore les scènes maritimes, je suis aux anges ! Ca pue l’iode ! Enfin, la couleur de Sébastien est un élément clef de la narration. Sa technique, qui consiste à poser un lavis monochrome sur son trait, puis à coloriser par ordinateur, a très légèrement évolué. Cette fois-ci, Sébastien a “poussé” un peu plus ses aquarelles et confié la couleur à “Pop”. Le résultat est un peu peu plus dense et que dans le premier tome et encore plus immersif.
Alors, envie d’écouter l’appel du grand large et de vous embarquer vers la grande aventure ? Bienvenue dans une adaptation personnelle de grande classe (pour tout public) de « L’île au trésor” !
