Chronique « JACK WOLFGANG, Tome 2 – Le Nobel du Pigeon »
Scénario de STEPHEN DESBERG
Dessin de HENRI RECULÉ
Genre : Thriller fantastique
Public conseillé : Ado-Adultes
Paru le 28 juin 2018 aux éditions Le Lombard
64 pages, 13,99 euros
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Ça commence comme ça…
Quelque part au Moyen-Orient, Jack Wolfgang, le loup agent spécial de la CIA, vient d’identifier sa cible, un chameau. Instantanément ses “hommes” de main tirent à tout va, pour couvrir la fuite de leur patron. Mais Jack n’a pas d’arme sur lui. Heureusement, grâce à une commande express de “Flix Deliveries”, un pigeon voyageur lui livre “au vol” une mitraillette. De quoi faire le ménage rapidement…
Loin de là, Lord Horace Beckett, le pigeon président de Flix Deliveries et l’oiseau le plus riche du monde, a réuni quelques VIP dans sa tour. Il explique à l’ambassadeur qu’il a déposé sa candidature pour le Prix Nobel, rien que ça. La commission est indépendante, mais il lui fait comprendre qu’il saura “éloigner” les autres candidats…
Ce que j’en pense
Voici le 2eme épisode des aventures animalières et policières de Jack Wolfgang, la nouvelle série du duo Stephen Desberg / Henri Reculé. Avec leur héros particulier (un loup, agent spécial de la CIA et chroniqueur gastronomique), les deux compères nous offrent un thriller divertissant qui ne se prend pas la tête. Bien entendu, cette série anthropomorphique en rappelle d’autres, à commencer par le magnifique et célèbre “Blacksad”. Sur “Jack Wolfgang”, Desberg joue aussi sur les comportements humains attribués aux animaux, mais la comparaison s’arrête là. Le premier épisode mettait l’accent sur l’opposition entre carnivores et herbivores. Ce nouvel opus se rapproche plus d’une enquête policière “classique” puisque nous savons à qui nous avons affaire (le monde des animaux et des humains mélangé).
Le conflit du “Nobel du pigeon” s’ouvre sur Horace Beckett, un pigeon richissime et businessman à l’égo démesuré. Car Horace n’a qu’une chose en tête : obtenir des prix Nobel par tous les moyens. Il se met donc à éliminer les potentiels concurrents…
Jack, agent spécial pas trop apprécié (c’est un loup quand même !) est envoyé sur les traces des scientifiques et autres postulants aux prix qui se font dégommer un à un. Si ses patrons ne croient pas en lui, c’est pourtant son efficacité exceptionnelle, aiguisé par ses dons génétiques (il voit dans le noir, normal pour un loup) et une cool-attitude, qui fait de lui un agent spécial de grande classe, digne de James Bond. vous l’aurez compris, Desberg dévoile rapidement le méchant de l’histoire, et ils ne s’agit pas de trouver le responsable des meurtres, mais de suivre le beau loup dans son enquête musclée. Côté action, d’ailleurs, on est servi. Entre quelques scènes d’informations, Jack fonce dans le tas et distribue avec classe et irone, mandales et balles !
Au dessin, Henri Reculé, complice de longue date (“Le livre de la Jungle”, “Cassio”) réalise le job avec un plaisir évident. Ne cherchez pas à comparer avec le dessin de Guarnido, Reculé a son style au trait épuré et sobre.
Les planches s’enchaînent, Les compositions sont fluides et dynamiques et l’ensemble agréable à lire. La couleur, souvent un peu excessive, apporte un élément presque “fantastique” à l’ensemble.
Alors, envie de suivre à travers le monde un loup-agent-spécial, aussi fin que racé ? Jack est votre homme… euh, votre loup !
