Chronique “LES CHEVALIERS D’HELIOPOLIS – Tome 2 – L’oeuvre au blanc »
Scénario de JODOROWSKY
Dessin de JEREMY
Genre : Aventure ésotérique
Public conseillé : Ado / adultes
Paru le 21 avril 2018 aux éditions GLÉNAT,
14,95 euros
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Ça commence comme ça…
Albedo, le fils-fille (c’est un hermaphrodite) caché de louis XVI a été recueilli par la guilde des neufs alchimistes. Pour finir l’oeuvre au noir, la première partie de son initiation, il a volé pour eux la couronne de Marie-Josèphe, archiduchesse d’Autriche.
Après une retraite de 40 jours, le voilà libéré, profitant du grand air. Son maître qui l’accompagne , en profite pour lui révéler une nouvelle arme. Avec un cri, l’alchimiste fait tomber raide morts des bouquetins de passarge. Plus étrange encore, un autre cris les ramènent à la vie…
Pour Albedo, il est temps de commencer la deuxième étape de son initiation, son oeuvre au blanc. Au creux de la montagne, le duo s’introduit dans une grotte, un immense sanctuaire. Là, la guilde réunie montre à Albedo ce qu’il en font. Ils l’aplatissent et la destinent aux flammes pour en tirer la quintessence, tout comme lui, qui doit mourir pour renaître plus pur…
Ce que j’en pense
Comme l‘indique le titre de ce second épisode, Jodorowsky et Jeremy nous content la suite de l’initiation d’Albedo, le fils caché de Louis XVI. Apres l’oeuvre au noir, voici le temps de l’oeuvre au blanc. Tout comme l’or le plus pur, il doit mourir pour renaître encore plus fort et parfait…
Après une exposition qui détaille les nouvelles étapes initiatiques et symboliques de l’Alchimie, Alejandro Jodorowsky nous entraîne dans un nouvel arc narratif.
Dans un grand flash Back, nous découvrons l’histoire du Comte de Saint-Germain, auprès de Napoléon Bonaparte. En effet, le jeune commandant a été repéré par la guilde. Ainsi, en 1798, Saint-Germain approche le jeune homme dans sa campagne en Egypte. Rapidement, il lui apparaît que Napoléon est persuadé d’avoir voir un destin hors du commun et désire plus que tout la vie éternelle. D‘ailleurs, cette campagne en Egypte n’a nul autre but que de conquérir ce pouvoir qu’il espère trouver dans la ville antique d’Heliopolis…
Une fois de plus, la série mêle réalité historique (la campagne égyptienne, les personnages historiques) et une fiction mystique et débridée. Sous la plume de Jodo’, les alchimistes sont là aux bons endroits, aux bons moments et manipulent le monde depuis la nuit des temps. Même si c’est un peu gros, le mélange est divertissant. La bonne idée de Jodorowsky est de mélanger à son histoire des personnages réputés pour être alchimistes (ou immortels) comme le fameux Comte de Saint-Germain.
L’aventure est au rendez-vous, bourrée de symbolique alchimiste, sans parler du somptueux dessin de Jeremy. Dans un style très cinématographique (hérité des enseignements de Jean Dufaux -pour le découpage- et de la rigueur visuelle de Philippe Delaby), Jeremy assure le spectacle avec brio !
Des décors variés (du Paris 18e siècle aux plaines d’Egypte en passant par une balade sur le Nil ou au coeur d’une Pyramide), des ambiances colorées, fortes et immersives, une composition dynamique et une mise en-scène qui s’adapte au rythme du récit, c’est une réalisation adaptée à l’aventure sans fautes.
Alors, hâte de découvrir le destin épique et fantastique d’Albedo ? Prenez votre ticket.
