La petite marchande de rêves – Maxence Fermine

Couverture La Petite marchande de rêves

Quatrième de couverture

« Le jour de ses onze ans, Malo tombe dans la Seine. Aspiré dans un toboggan, quand il ouvre les yeux, il découvre un monde en noir et blanc, éclairé par une lune de diamants. Il vient de pénétrer au Royaume des Ombres, un lieu magique où les habitants sont aussi étranges que fascinants: Arthur, l’arbre qui ne cesse d’éternuer; Mercator, le chat si bavard vieux de deux cent treize ans; Lili, la petite marchande de rêves au regard d’or qui capture les songes… Sans compter les spectres inquiétants et un dangereux alchimiste qui lui jette un terrible sort.
Pour briser le maléfice, Malo a un énorme défi à relever.
Et une nuit… »

Mon avis

Pour faire court

Les points positifs : une idée originale, des personnages attachants, une jolie morale.

Le point négatif : un vocabulaire peut-être un peu compliqué avec le magicien.

Un beau conte fantastique

La petite marchande de rêves est un petit conte d’environ 150 pages qui nous emmène au Royaume des Ombres en compagnie de Malo. Après un accident de voiture, le petit garçon tombe dans la Seine et découvre un hublot au fond. Il décide de l’ouvrir et de s’y engouffrer sans s’avoir ce qui l’attend de l’autre côté. Le Royaume des Ombres se révèle très surprenant, Malo y croise des arbres qui parlent, des chats fumeurs et des personnages hauts en couleurs tels que Lili, une petite fille qui vend des boîtes remplies de rêves. En vingt-quatre heures, Malo va vivre d’incroyables aventures et, même s’il s’agit d’un conte assez enfantin, je me suis prise au jeu et j’ai aimé suivre l’enfant dans ses péripéties. J’ai bien aimé l’univers qui se dégageait de ce livre. Ce n’est pas un conte de fée où tout est bien qui finit bien, les filles ne portent pas des robes rose bonbon et les garçons ne sont pas des princes charmants. Il y a tout de même une part d’ombre dans ce conte et c’est ce qui l’a rendu si intéressant à mes yeux.

Des personnages loufoques mais attachants

Dès le début, je me suis prise d’affection pour Malo, qui était un peu délaissé par ses parents. Ce petit garçon est aussi très courageux car une fois arrivé au Royaume des Ombres, il n’hésite pas à explorer ce Paris imaginaire et à parler à ses habitants. J’ai beaucoup aimé sa relation avec Lili, cette petite fille piégée là depuis plus longtemps que lui. Elle aussi est très attachante. Elle aimerait pouvoir rejoindre le monde réel, mais elle ne le peut pas pour l’instant et on voit que cela la peine beaucoup. J’ai aussi aimé son fort caractère ! Quand Malo se montre trop envahissant, elle n’hésite pas à le lui dire.

Les autres personnages appartenant au Royaume des Ombres sont très intéressants et ils ajoutent tous un plus à l’histoire. Mon préféré est le Clochard céleste qui va donner une belle leçon de vie aux enfants. Il est vraiment sympathique et généreux.
Le chat Mercator est aussi très amusant. C’est le genre de personnage idéal pour faire rire les enfants ! Enfin, Dom Perlet est le méchant de conte par excellence. Je ne vais pas dire que je l’ai apprécié car il est tout de même sacrément vicieux, mais il apporte un vrai plus à l’histoire.

Un Septimus décevant

Le seul personnage m’ayant déçu est Septimus, le magicien. Tout d’abord, je ne l’ai pas trouvé très utile, il n’aide pas vraiment Lili et Malo et ils se montre même assez désagréable avec eux. Ensuite, j’ai trouvé sa façon de s’exprimer certes originale, mais assez complexe. Quand on est plus âgé, on peut comprendre ce qu’il baragouine et on peut même trouver ça amusant, mais j’imagine un petit de huit ans qui doit regarder sans cesse le lexique pour comprendre ce qui se dit. Cela doit être un peu gênant. Mais disons qu’il ne s’agit que d’un petit bémol et que le reste du livre est très sympathique. L’écriture est fluide et mis à part avec Septimus, le langage utilisé est agréable à lire et compréhensible à tout âge.

La petite marchande de rêves – Maxence Fermine

Citation

Les gens ne savent pas ce que c’est le bonheur. Ils veulent un emploi, une belle voiture, une grande maison et pourtant ils ne sont pas heureux lorsqu’ils l’obtiennent. Alors que la rencontre avec un être cher, ou la naissance d’une étoile ont bien plus d’importance que tout l’argent et toute la considération que leurs sacrifices leur apporteront. Moi, je suis plus riche qu’un milliardaire. Pourtant aucune étoile ne m’appartient puisqu’elles sont à tout le monde. Aussi n’ai-je pas à les compter. J’ai juste à les contempler et à les aimer.

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