Idaho · Emily Ruskovich

Idaho · Emily Ruskovich
Devant l’engouement suscité par Idaho et le concert de louanges qui le suit, je suis contente d’avoir du renfort! Fabienne (@titezef) et moi avons fait une lecture commune du roman d’Emily Ruskovich. Nos avis se rejoignant, je me sens moins seule!Idaho · Emily RuskovichPas de résumé pour cette fois. Go à mes impressions de lecture. Une lecture en dents de scie, entre l’avidité de savoir où ça menait et l’envie d’abandonner. J’ai poursuivi en espérant très fort que les fils finiraient par se toucher. Ça n’a pas été le cas.

Emily Ruskovich prend des détours sinueux pour dérouler son intrigue. Le roman tourne autour d’un événement tragique, révoltant, sans qu’aucune explication claire ni justification ne soit apportées. Lintrigue va et vient entre révélations et diversions. Selon moi, rien ne justifiait que la chronologie soit à ce point malmenée (2004, 2008, 1985-1986, 1995, 2006, 1999, 1973, 2007, et ainsi de suite, pour se terminer en 2025).La psychologie des personnages m’a semblé beaucoup trop opaque, voir insaisissable. La plupart des personnages sont entourés d’un épais brouillard. Sans parler de ceux qui semblent être là sans aucune raison. (Quelqu’un peut m’expliquer ce que viennent faire Sylvia et Eliott dans cette histoire?) Le roman aurait pu ne porter que sur l’histoire d’Ann et le compte aurait été bon. Bien que le style d’Emily Ruskovich soit irréprochable, certaines envolées lyriques détonnaient. Je suis restée sur ma faim sur plusieurs points, notamment: quest-il donc arrivé à June, la fille aînée de Wade et de Jenny? Sans parler du fait que Jenny accepte, à la toute fin,sa libération conditionnelle alors que rien ne laissait présager qu’elle souhaitait sortir de prison, bien au contraire.Un point positif, tout de même! Emily Ruskovich décrit admirablement bien les ravages de la démence précoce, tant pour celui qui en est atteint que pour son entourage. C’est déjà ça!Comme pour My Absolute Darling de Gabriel Tallent (qui vient de gagner le prix du meilleur roman 2018 décerné par la revue America), je ne comprends pas ce qui justifie un tel engouement. Je vais prendre une petite pause de Gallmeister ou bien me tourner vers une valeur sûre. Un Larry Brown, peut-être?!

Et Fabienne. Quest-ce quelle en pense?


Ravie de faire une lecture commune avec Madame Couette. Ma première... Expérience très agréable.

Donc, Idaho. Il ma fallu quelques jours pour écrire ce paragraphe. En effet, jai refermé le roman frustrée, agacée. Mais commençons par les points positifs. La découverte de la vie de Wade, de sa femme Jenny et de leurs filles, est dépaysante. Leur première rencontre grâce à un chien! Jy étais avec plaisir dans ce champ. Le personnage de Ann (la seconde femme de Wade) est bien amené également. Elle apporte une petite touche de musique dans cette nature brute. Par contre, plusieurs histoires me paraissent hors sujet. Certaines femmes en prison et... Elliot (perdu dans le roman!?) Les caractères forts et les jeux un peu bizarres des petites sont juste esquissés. Comme toutes les actions du roman, je trouve. Pas beaucoup de réponses, ici. Il est également difficile de passer dune époque à lautre tellement les personnages et les lieux sont nombreux. Déception pour ma part, et je reste perplexe face aux louanges que récolte ce roman. Sur la quatrième de couverture, je découvre que lauteure a reçu un prix pour ses nouvelles. À découvrir, car son style, lui, ma bien plu.

Emmanuel et Christelle ont adoré, The Autist Reading a beaucoup aimé. Virginie est un peu plus mitigée.

Idaho, Emily Ruskovich, trad. Simon Baril, Gallmeister, 368 pages, 2018.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois