On ne sait jamais ce que le passé nous réserve de Edouard Moradpour

On ne sait jamais ce que le passé nous réserve de Edouard MoradpourOn ne sait jamais ce que le passé nous réserve

Edouard Moradpour

Fauves editions

2018

290 pages

Je n’accepte pas souvent les propositions d’envoi de livres de la part des éditeurs ou des auteurs parce que je n’aime pas écrire sous la contrainte. J’ai besoin de liberté pour écrire. Et je n’aime pas blesser un auteur de mes mots, si je n’aime pas…

Pourquoi ai-je accepté de recevoir celui-ci ? Pour le sujet traité sûrement.  Et parce que j’étais bien luné ce jour-là, je n’ai pas mis le message à la corbeille.

Je sais, je sais, vous vous dites, elle délaye, elle fait diversion pour ne pas parler du roman…

Et bien non ! En fait, pas tout à fait. Je posais le contexte, figurez-vous !

C’est l’histoire d’une octogénaire qui pousse son caddie vert, tous les jours, dans la rue, pour aller faire ses courses. Cet objet fait partie du décor et il a son importance. Un jour, elle se dirige vers un écrivain en mal d’inspiration (je vous l’accorde, ce n’est guère original), qui se trouvait sur son chemin (pas tout à fait par hasard) pour lui demander de la dénoncer à la police. Et à partir de là, elle se met à lui raconter son histoire, dans l’espoir secret qu’il écrive sur elle, sur sa vie, sur ses déboires. Je n’ai pas envie d’en dire davantage, je trouve que j’en ai déjà dit beaucoup (ça ne me ressemble pas). J’ajoute cependant, que son histoire se déroule en partie pendant la seconde guerre mondiale.

C’est un roman qui invite le lecteur à changer ses idées sur un personnage. Ce qu’il croit pendant les trois quarts du roman s’avère faux. J’aime quand les auteurs m’emmènent sur une fausse piste. En l’occurrence ici, on est surpris par la fin, très surpris.

J’ai avalé ce roman en très peu de temps, impatiente de découvrir le fin mot de l’histoire. Je n’ai pas été déçue par le contenu.

Le procédé utilisé, à savoir, le personnage qui raconte sa vie au narrateur, permet de créer du suspense, de réagir aux propos de la vieille dame, à l’unisson avec le narrateur, il s’établit alors une espèce de connivence pas désagréable.

Néanmoins, il m’a parfois agacé ce narrateur avec ses remarques inutiles et dans lesquels trop d’explications tuaient l’oiseau dans l’œuf. Ceux qui me suivent le savent, je préfère qu’un auteur me suggère les choses plutôt qu’il ne me les explique comme si j’étais une andouille incapable de comprendre à demi-mot.

Globalement et pour conclure, j’ai été vraiment séduite par l’histoire et son rebondissement final, mais l’écriture ne m’a pas toujours convaincue, même si je reconnais que le style fluide de l’auteur permet une lecture aisée.


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois