Tony Cavanaugh : La Promesse

Tony Cavanaugh Tony Cavanaugh est un romancier et producteur australien. Après des études universitaires dédiées à la littérature anglaise et à l’histoire de l’art, il débute sa carrière dans l’industrie cinématographique, dans laquelle il gravitera durant une trentaine d’années. Il vit à Melbourne et donne aujourd’hui de nombreuses conférences dans de prestigieuses universités australiennes sur le cinéma et se consacre à l’écriture de polars. La Promesse son second roman vient de paraître.

L’intrigue se résume assez rapidement : un serial killer de très jeunes filles, à ses trousses Darian Richards, ex-inspecteur ayant démissionné après seize ans d’exercice et reçu une balle dans la tête. Pour l’aider, Maria, une jeune femme flic en activité et un geek lui fournissant toute l’assistance informatique nécessaire.

Darian Richards est du genre à s’assoir sur la morale et les méthodes, « Elle savait que le moment venu, il refuserait de la laisser arrêter ce malade, le placer en détention. Il comptait le descendre. » Quant aux méthodes, il n’hésite pas à manipuler ses très proches, à leurs risques et périls, pour arriver à ses fins. Tout est très classique avec des épisodes abracadabrantesques comme souvent dans ce type de romans. La seule originalité, assez bien vue il faut le reconnaitre, le roman laisse la place à deux narrateurs, Darian Richards évidemment mais aussi au tueur. Ce qui nous vaut des passages pas banals quand celui-ci nous donne des conseils pratiques pour réussir dans son hobby ! J’ajouterai, pour les âmes sensibles, qu’il est préférable qu’elles aillent voir ailleurs…

L’intrigue tient néanmoins la route (si on ne fait pas le difficile) et les horreurs sont assez gratinées pour qui aime cela mais la grande faiblesse de ce bouquin, ce sont ses caractères. Darian Richards comme le tueur, sont des personnages insignifiants, on les suit sans ressentir quoi que ce soit, c’est du roman et la distance entre le lecteur et les personnages reste trop importante pour toucher/émouvoir/effrayer… 

Certes, je n’ai pas lâché le roman jusqu’à ce que j’arrive à la dernière ligne, est-ce pour autant un gage de qualité ?, mais la fin n’est pas terrible, pour ainsi dire bâclée. Difficile de nier que ce bouquin ne tient pas toutes ses promesses.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois