Murmures souterrains, de Ben Aaronovitch

Murmures souterrains, de Ben Aaronovitch Murmures souterrains, de Ben Aaronovitch

Le Dernier apprenti-sorcier T3 : Murmures souterrains, de Ben Aaronovitch, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Benoît Domis, J’ai lu, 2014 (originale : 2012), 442 pages.
Version audio narrée par Kobna Holdbrook-Smith.

L’histoire

Un cadavre abandonné dans les entrailles de la station Baker Street, voilà tout ce qu’il reste de James Gallagher. Sa famille est bien décidée à aller jusqu’au fond des choses pour comprendre les circonstances du drame. Mais le fond des choses est situé bien plus profond que quiconque pourrait l’imaginer. Quiconque, sauf l’inspecteur Thomas Nightingale, le dernier sorcier de Londres, et son apprenti, Peter Grant. C’est à ce dernier qu’échoit la mission d’arpenter les couloirs hantés du plus vieux métro du monde. Au moins ne sera-t-il pas seul. Le FBI lui a envoyé un agent de choc : jeune, ambitieuse, belle à se damner… Comme quoi, la vie réserve parfois de bonnes surprises !

Note : 5/5

Mon humble avis

Comme d’habitude pour mes chroniques de sagas, je ne spoilerai pas ce volume-ci mais je vais être obligée pour que ce soit un minimum intéressant de parler d’éléments d’intrigue du premier tome (Les Rivières de Londres) et du second (Magie noire à Soho), vous voilà prévenu·e·s !

La fin du deuxième tome nous montrait, dans une fin aussi merveilleuse qu’espérée, que Leslie elle aussi pouvait maîtriser un minimum de magie. Et par minimum, j’entends bien sûr faire mieux que Peter, plus rapidement, et en autodidacte. Autant dire que je jubilais à mon écoute de cette fin (ce qui peut être particulier, quand vous arborez un sourire béat en marchant dans la rue) et que j’étais impatiente de me lancer dans le troisième volume.

Ce dernier m’a bien plus enchanté que le second et je pense que c’est principalement dû au retour, en grande pompe du coup, du personnage de Lesley. Certes, elle est défigurée, a du mal à parler (parfaitement retranscrit par le narrateur, Kobna Holdbrook-Smith, qui fait une fois encore un travail admirable sur les voix) et refuse de montrer son visage au monde. Tout n’est pas magiquement comme avant, mais c’est justement ce que j’aime dans cette série : l’existence de magie ne signifie pas que tout peut être résolu. Son apprentissage est long, laborieux et plutôt aléatoire. Même une fois maîtrisée, elle ne permet pas de réparer tous les maux.

Si la dynamique entre Peter et Lesley est changée, elle n’est pas moins intéressante : elle refuse de lui montrer son visage, ce qui à la fois le rassure et l’inquiète. Sa réaction, au moment où elle décide finalement de lui montrer les dégâts, m’a parue tout à fait réaliste : sans être cruel, Peter reste choqué de la voir ainsi défigurée, avec un visage qui ne ressemble en rien à ce qu’il connaissait. Là où il prenait plaisir à taquiner Lesley pour la faire réagir, il ne peut à présent même plus savoir si elle sourit ou non. Si nous avons le point de vue de Peter, le personnage de Lesley n’est pas oublié non plus, et on se rend bien compte à quel point c’est difficile pour elle, sans pour autant l’empêcher de remettre Peter à sa place quand il le faut, et de commencer son apprentissage de la magie.

Dans ce tome, on rencontre de nouvelles personnes ou créatures magiques, trolls, gobelins, quiet people, et j’ai particulièrement apprécié les conversations à propos des dénominations de ces personnes, puisque les personnages ne semblent pas utiliser les mêmes mots, au grand dam de Peter qui s’en trouve bien confus ! On découvre ainsi un peu plus la mythologie de ce monde créé par l’auteur, en plus de voir le mystère du sorcier ou de la sorcière malfaisante qui continue à semer la pagaille dans Londres.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois