Un manga bourré d'humour, mais qui sait aussi aborder les sujets sérieux avec talent.
Un coup de cœur.

Tout allait bien pour Haruhi Fujioka. Une place dans le plus prestigieux lycée du pays, le lycée Ouran (Cerisiers et Orchidées) réservé d'ordinaire aux plus grandes fortunes, une bourse confortable pour y suivre ses études malgré sa position sociale de "prolétaire", des livres de grande culture à portée de main...
Tout aurait pu très bien se dérouler ainsi, mais voilà, Haruhi a le malheur de pousser la mauvaise porte un beau jour, et... le cercle d'hôtes du lycée lui ouvre les bras ! Formé par les six jeunes hommes les plus beaux et riches de l'établissement, ce cercle d'activité scolaire quelque peu particulier se donne pour mission d'offrir aux jeunes filles de passer d'agréables moments de détente autour d'une bonne tasse de thé et de petits gâteaux, avec différents thèmes et ambiances suivant les idées de son meneur, l'excentrique Tamaki Suo. Tout le contraire de ce que Haruhi entend par "instants de calme et activités de détente"... mais un incident ne lui laissera pas le choix : Haruhi devra travailler pour le cercle d'hôtes, d'abord comme larbin puis comme membre à part entière !
Commence alors un étrange ballet, entre les clichés de séduction tels que le prince charmant, le beau ténébreux, les incestueux, le mignon petit garçon et le grand protecteur... Haruhi devra subir tout cela avec beaucoup de patience, pour peut-être... y prendre goût ?

Tout d'abord, je voudrais remercier Gremlin n°1 pour avoir tiré ce manga dans ma book-jar. Cela faisait des années que je m'étais arrêté au T11 et vu que j'avais acheté la fin de la série l'année dernière, j'avais vraiment hâte de m'y replonger.Alors ici, nous avons Haruhi qui a obtenu une bourse pour intégrer le prestigieux lycée Cerisiers et Orchidées (C&O), un lycée pour l'élite du Japon, fréquenté uniquement par les familles les plus riches et les plus influentes. Par l'effet du hasard, Haruhi pousse un jour la porte du club d'hôtes formé par les six garçons les plus riches, les plus beaux et les plus populaires... et se retrouve à devoir travailler pour eux. la main mais aussi le roi des piques assassines. Plutôt calme, il a tout de même son petit caractère et est prêt de ses sous. La nourriture est très importante pour Haruhi qui n'aime pas le gaspillage ni la façon qu'on les riches de toujours en faire des tonnes sous prétexte qu'ils en ont les moyens. Mais, derrière son apparente froideur, l'amitié est une chose très importante qu'il ne faut pas trahir.un cœur gros comme ça jouer sur le dos des autres, surtout sur celui de Tamaki. Pour eux, les autres doivent les divertir. De prime abord, ils peuvent paraitre antipathiques, mais ils ne faut pas se fier aux apparences, parce que eux aussi ont un grand cœur. A part à leur coupe de cheveux, il est quasi impossible de les différencier et ils en jouent autant qu'ils en souffrent. Du moins au départ. Parce qu'avec l'exploration de leur passé et au fil de leurs aventures, on apprend à reconnaitre leurs différences. Parce que oui, ils ont beau être identiques, ils restent différents. Ma préférence va à Kaoru, un peu plus calme et moins impulsif que son frère.L'Empereur du Mal, le Roi de l'ombre. Kyoya, c'est le brun à lunettes mystérieux, mais c'est aussi un être très intelligent, perfide et manipulateur qui agira toujours pour profiter de la moindre situation qui pourra lui apporter le moindre bénéfice (pécunier, relationnel ou autre). Un personnage très intéressant, mais que je n'ai pas aimé lors de ma première lecture. Un personnage que je n'ai pas aimé dans ma seconde non plus, sauf dans les derniers tomes où on commence à le voir autrement.Mitsukuni (ils sont toujours fourrés ensemble) et ami des animaux. Je l'ai trouvé malheureusement assez peu travaillé par rapport aux autres dans le sens où on en apprend beaucoup sur leur passé. Pas sur celui de Mori. Il a beau être le personnage central de plusieurs scènes et être toujours là, il fait plus office de "personnage secondaire", avec son background moins travaillé. C'est dommage, parce qu'il est très intéressant.
Parce que oui, j'avais adoré ce manga à l'époque et c'est toujours le cas aujourd'hui. C'est même devenu un coup de cœur. J'ai beaucoup ri entre ces pages, j'ai tempêté, j'ai espéré, et j'ai ri de nouveau. Puis, c'est avec regret que j'ai refermé le T18.
A partir de là, commence une nouvelle vie pour Haruhi. Pour eux tous.
Ce manga, un shôjô, ne part pas bille en tête sur de la romance. Au départ, il se concentre surtout autour du quotidien du Host Club : leurs journées à thèmes, leurs sorties, la vie au lycée, les relations entre les membres. Ce qui fait qu'ils vont souvent être confrontés à des situations à mourir de rire ! Puis, peu à peu, nous allons en apprendre un peu plus sur les personnages, sur leur passé, sur leurs blessures. (Oui oui, même dans un shôjô on trouve des personnages torturés. ^^)
Tamaki Suo
*écarte les bras au maximum* qui fera tout ce qui en son pouvoir pour protéger les personnes qui comptent pour lui. Éternel enfant qui ne pense qu'à s'amuser, c'est un personnage auquel je me suis de suite attachée parce qu'il a beau être crétin, il est très attendrissant. Certains pourraient dire qu'il est soulant et je les comprendraient. Mais moi, je le kiffe ! lol Parce que derrière ce visage toujours souriant (ou en pleurs selon les moments, à cause des jumeaux et/ou de Haruhi), se cache un lourd passé et un background très développé. Ce personnage est vraiment très très très travaillé et saura vous surprendre plus d'une fois, j'en suis certaine. ^^
Kaoru et Hikaru Hitachiin
[spoil] Je trouve juste un peu dommage, au niveau de la romance, que Hikaru ne soit pas plus combatif envers Tamaki pour conquérir Haruhi. Bon, en même temps avec la situation difficile du Baron et le grand attachement qu'il a pour lui, je comprends tout à fait cet effacement. Et puis ça prouve aussi le parcours et l'évolution de ce personnage qui n'aurait jamais fait une telle chose au départ. [/spoil]

Nekozawa
Un personnage fan de magie noire, "allergique" à la lumière et qui m'a beaucoup fait rire. Nekozawa et son fidèle Belzenef, son inséparable mascotte, font peur à beaucoup de monde, mais surtout à Tamaki. C'est un personnage que l'on ne voit pas très souvent, mais dont on sait que l'on va rire (avec lui ou de lui). Sa toute première apparition nous amène des scènes très drôles, mais aussi pas mal d'émotions.
Ritsu Kasanoda
J'ai adoré ce personnage pour qui le physique n'est pas du tout en adéquation avec son cœur. Kasanoda (surnommé Bossa Nova par les jumeaux et Casanova par Haruhi) est le fils d'un grand yakuza et a été élevé en tant que tel. Malheureusement pour lui il en a peut-être le physique, mais pas du tout l'âme. Le jeune homme est très timide et aimerait pouvoir s'ouvrir aux autres et avoir des amis plutôt que de voir tout le monde s'enfuir.
C'est un personnage qui m'a beaucoup fait rire et qui m'a également beaucoup touchée.
Concernant la fin, je n'ai pas été grandement surprise pour le côté romance parce que je m'en doutais, mais il y a eu plein de petites choses à côté qui font que j'ai vraiment apprécié le dernier tome et sa conclusion. J'ai lu les dernières pages et fermé ce tome avec regret, avec beaucoup de regret, très triste de quitter cet univers et ces personnages auxquels je m'étais vraiment attachée. Je vais avoir besoin d'une période de "deuil mangatesque", je crois... :'(
Mitsukuni Haninozuka
En terminale, il ressemble à un élève de primaire et en a le comportement : il passe son temps à manger des gâteaux et à se promener avec son lapin en peluche avec un air ingénu. Un personnage tout mignon et sucré, qui amène un côté kawaï. Mais attention à ceux qui viendraient s'en prendre aux personnes qu'il aime, Hani est loin d'être sans défense !
Takashi Morinozuka
Le colosse et l'homme mystérieux (il parle très peu) du groupe, protecteur de
Kyoya Ootori
Ah, les jumeaux ! Ceux-là c'est quelque chose ! Il ne faut jamais les laisser
Et puis, en même temps, on voit le fil de la romance se dessiner. Sur les derniers tomes (sauf le dernier), l'humour est un peu moins présent pour ce concentrer plus sur un côté dramatique qui a tout à fait sa place. Cela peut paraître surprenant pour un shôjô, mais je trouve que ce côté dramatique donne du corps à ce manga, surtout au niveau du background et du développement des personnages.
Haruhi Fujioka
Les graphismes évoluent énormément entre le premier manga et le dernier, ils deviennent un peu moins anguleux et prennent un peu de l'arrondi que j'aime tant. Néanmoins, début ou fin, on ne peut renier la qualité du travail ni la beauté du coups de crayon.
Certaines personnes trouvent qu'il n'y a pas grand chose à lire dans les mangas. Ici, nous sommes servis, parce qu'il y a énormément de lecture, beaucoup de dialogues. Je crois que c'est un des mangas où j'ai passé le plus de temps sur chaque tome.
Je n'avais pas fait le rapprochement à l'époque parce que je n'avais pas vu le drama, mais en fait, je trouve qu'il y a un petit quelque chose de Boys Over Flowers, avec le côté enfant du peuple qui arrive dans un lycée de riches et va fréquenter les garçons les plus riches, les plus beaux et les plus populaires. Il y a quelques autres points qui se ressemblent, mais je dois avouer qu'il y a beaucoup plus de différences qu'autre chose en fait... lol
Un personnage un peu atypique dans le sens où il est je-m'en-foutiste et casanier, froid mais plein de candeur, le cœur sur Comment le résumer en quelques mots ? Narcissique, séducteur, naïf, crétin... Oui, ça représente bien le jeune homme. Mais Tamaki c'est aussi s'ennuyer ou se les mettre à dos parce que, dans les deux cas, vous le regretteriez, croyez-moi ! Ce sont deux pestes au sale caractère qui prennent plaisir à

Un petit mot sur l'éditeur et ce sera mon point négatif sur ce manga. Parce que cette saga, j'ai passé un excellent moment entre ses pages, vraiment. Mais j'ai aussi parfois été irritée de trouver des erreurs... Par exemple des bulles inversées, des résultats scolaires qui ne sont pas les bons, une rentrée dont la classe n'est pas la bonne, le nom de famille de Kyoya qui change par trois fois...
Sans compter le fameux tome 17 que j'ai autant aimé lire qu'il fut une torture avec ses plus que nombreuses fautes :
- A part une fois, Kaoru est appelé Karoun (mais WTF quoi ! Mes yeux ! ! !).
- Kyoya (qui passait de Ootori à Otori) est ici appelé Otomi.
- Kyoya qui, une fois, est appelé Kyoko.
- Mlle Kosaka qui est appelée Mlle Osaka.
- Yuzuru (le père de Tamaki) qui est appelé Yzeure...
Et encore, je suis certaine que j'en oublie... Vous n'allez pas me dire que ce tome a été relu avant sa publication, ce n'est pas possible ! Je trouve que c'est un manque total de respect envers nous autres, lecteurs et clients.
C'est vraiment dommage, parce que ce manga est vraiment super !

En résumé, ce manga bourré d'humour et d'émotions fut un véritable coup de cœur. Les graphismes sont très beaux et évoluent au fil des tomes. Les personnages, peut-être un peu clichés pour certains, sont néanmoins très travaillés avec une psychologie et un passé vraiment fouillés. Bisco Hatori sait utiliser une histoire qui paraît basique pour nous faire vivre de grandes choses, aussi bien pour pleurer de rire que d'émotions. Un shôjô qui parait simple et insouciant mais qui, en fait, cache une trame plus compliquée qu'il n'y parait et maintient ainsi le manga à un très bon niveau.

Pour le dévorer, c'est par ici .