Quand la nuit devient jour

Quand la nuit devient jourAuteur : Sophie Jomain

Editeur : J’ai Lu

Genre : Drame

Parution : 2018 pour la version poche

Pages : 220

On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression. Ma faiblesse. Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois. Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.


Quand la nuit devient jour

Lorsque j’ai lu la 4ème de couverture, j’ai tout de suite été intriguée par ce roman. Le thème de l’euthanasie volontaire est assez peu courant dans la littérature (ou du moins de ce que j’ai pu en voir), et je me suis demandée comment Sophie Jomain l’avait abordé.

Le personnage de Camille est dépressif. Depuis sa plus tendre enfance, celle-ci se sent en décalage par rapport aux autres. Mal à l’aise dans son corps, Camille va passer par l’anorexie et la boulimie durant de nombreuses années. Si sa famille l’aime et l’encourage, Camille n’arrive pas à faire la paix avec elle-même et décide finalement de se faire euthanasier dans un centre en Belgique. La date est fixée, nous allons suivre Camille durant les trois mois qui précèdent sa mort assistée.

J’ai du mal à avoir un avis sur ce roman. Si je suis pour le droit à l’euthanasie, j’ai néanmoins eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi  Camille tenait tant à mourir. Si au début du roman je comprenais parfaitement, durant les trois mois passé dans le centre, son état s’est quand même grandement améliorée. Et pourtant Camille ne veut pas revenir sur sa décision. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à elle pour le coup. J’avais beaucoup plus de compassion pour ses parents que pour elle. Cela doit être horrible de voir son enfant se faire euthanasier volontairement sans rien pouvoir faire.

Ce roman m’a mis mal à l’aise. Le sujet est bien abordé, mais trop dur et glauque pour moi. J’ai eu beaucoup de mal à éprouver de l’empathie pour l’héroïne. Et la romance qui arrive à la moitié du roman m’a très peu convaincu…

Pas une mauvaise lecture en soi, mais un livre assez dérangeant et particulier pour véritablement avoir un avis dessus.

6/10

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